Algérie

L'OAIC consolide ses stocks



L'OAIC consolide ses stocks
Poursuivant ses achats réguliers de blé pour le renforcement et la reconstitution des stocks stratégiques du pays, l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) est sorti une nouvelle fois sur le marché international pour l'acquisition de pas moins 300 000 tonnes de blé, a indiqué, jeudi dernier, l'agence Reuters sur son site.Selon les traders spécialistes des marchés des céréales, la quantité achetée par l'Algérie serait inférieure aux volumes habituellement demandés en cette période, soit 450 000 à 500 000 tonnes. Commandé pour livraison en septembre, le blé acheté par l'OAIC ne serait pas d'origine française, compte tenu du prix largement compétitif payé par l'Office, à savoir 199 dollars la tonne.La France est traditionnellement le principal pays fournisseur de l'Algérie en blé, malgré la rude concurrence qui prévaut depuis quelques années sur le marché international des céréales, où des pays de l'Europe de l'Est, comme l'Ukraine, et d'Amérique, comme le Canada et le Brésil, tentent de s'imposer avec leurs produits à des prix compétitifs.Depuis 2016, on signale une baisse de 48% du blé importé de France, l'Algérie s'étant tournée vers d'autres fournisseurs, notamment l'Allemagne, la Suède, la Pologne et le Royaume-Uni, en raison de la baisse de la qualité du blé français, observée depuis 2005. Cette chute de la qualité est due à la baisse du taux de protéine dans le blé français qui est passé, en 10 ans, de 12,3% à 11,1%, pour s'établir à 11% en 2015.Depuis quelques années, l'Algérie dépense entre 2 et 2,5 milliards de dollars par an pour l'achat de céréales.Ces niveaux d'importation s'expliquent par une production locale qui a du mal à répondre à la consommation des Algériens en différents produits, surtout à base de blé tendre, en raison des aléas climatiques de la région, mais surtout à cause des rendements qui n'arrivent pas à évoluer significativement. La grande majorité des superficies emblavées, soit plus de 3,5 millions d'hectares, est conduite en sec. En exploitant les nouvelles capacités de stockage, obtenues suite à la construction de barrages hydrauliques, le ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche aspire à porter la surface des espaces irrigués à 2,5 millions d'hectares pour 2019.Elle est, aujourd'hui, de l'ordre de 1,2 million d'hectares, assignée essentiellement aux maraîchages et à l'arboriculture. C'est la raison pour laquelle le ministère en charge du secteur a élaboré un programme visant à répondre aux besoins du pays en blé, estimés à 80 millions de quintaux par an.Ce programme repose essentiellement sur le recours à l'irrigation des céréales comme une des options les plus à même de sécuriser la production, en sus des efforts nécessaires en matière de recherche et de développement pour améliorer la performance technique. En termes de production, l'Algérie réalise une moyenne (2000-2014) de près de 4 millions de tonnes de céréales par an (58,7% en blé dur, 33% en blé tendre, 8% en orge et 0,3% en avoine), avec un rendement de 17q/ha.Il faut souligner, cependant, qu'au cours de la dernière décennie, la productivité de la céréaliculture algérienne a connu une certaine amélioration, malgré des conditions climatiques très variables. Cette amélioration est largement imputable à la mise en ?uvre de la politique d'intensification de l'Etat. La productivité reste néanmoins perfectible eu égard aux potentialités que recèlent les zones de production.


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