Algérie

l Mouiller coûte que coûte...


A incriminer le ministre de l'époque i-e, Chakib Khelil. Il fallait voir la tronche de ces valeureux cadres de Sonatrach. Il y a eu ce vice- président de Sonatrach Belkacem, émérite et honnête, évoquer en termes respectueux son ex-P-DG, puis ministre! Il fallait assister aux nombreux accusés qui n'en pouvaient plus de répéter les mêmes propos, juste de quoi émouvoir le tribunal criminel.Pas émouvoir dans le sens de «toucher». Ils voulaient simplement dire que leur place ne pouvait être au Ruisseau. Il fallait avoir le coeur gros comme «ça» pour voir les épouses suivre les étapes du procès et se demander si ces hommes respectivement avec qui, elles avaient vécu tant de temps, étaient vraiment les mêmes hommes! Devant tant d'évidence, Mohammed Regad n'a eu d'autre choix que d'avaler ce que disaient les présumés innocents. Mais le juge n'était pas bien lorsqu'il entendait un accusé sangloter ou étrangler un sanglot. Finalement, tout le groupe de cadres, prendra le chemin de l'histoire et le reste celui des... poubelles de l'histoire.
Avec au bout, trois magistrats professionnels qui auront été un exemple de droiture, car ils ont travaillé en étroite ligne avec l'arrêt de renvoi. Comme quoi, la loi a été respectée. C'est dans ce sens, que le procureur général a interjeté contre le verdict de Regad - nous dit-on - car il est franchement rare que le ministère public ne fasse pas un pourvoi de cassation: nous allions écrire que c'est là, automatique.
Et ce sont ces appels contre les relaxes et acquittements, sans tenir compte de ce qui s'est passé ou dit à l'audience qui font que Boudi Slimane et Louardi Benabid, respectivement président et procureur général près la Cour suprême n'arrivent toujours pas à se défaire de l'«embouteillage «des dossiers qui affluent chaque jour au Val d'Hydra!
Faites les lectures que vous voudrez, vous tomberez sur la même conclusion: un gâchis, oui un immense gâchis! Oh, attention! Ce n'était pas la première fois que des cadres étaient présentés au public avec un arrêt de renvoi aussi gonflé, aussi gros, aussi aiguisé tel un couperet. La bonne nouvelle aura été que désormais, plus aucun juge d'instruction ni celui du siège ni le procureur ne bosseront, balle au canon, pour ne pas écrire le canon sur la tempe. La liberté du juge, l'indépendance de la justice ne sont plus des mots creux.
Il reste cependant des magistrats à-plat-ventristes, et alors là, on n'y peut rien! Mais tant qu'il y aura des hommes et des femmes debout, la justice est garantie. Tout cela a été possible grâce à la Constitution de février 2016! Nous, à la place des magistrats, nous fêterions cette date comme il se doit, tous les ans, et ce jusqu'à la retraite et même au-delà. Mais, avec tout cela, il reste que certains ex-accusés n'ont pas encore rejoint leurs postes de travail. Il faut leur trouver quelque chose à se mettre sous la dent.
La société leur doit bien ça, bon sang!
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