Algérie

L'Italie veut garder la main en Libye



M. Frattini devait rencontrer le chef du Conseil national de transition (CNT) Moustafa Abdeljalil et le n°2 du CNT, Mahmoud Jibril, a indiqué à l’AFP une source diplomatique italienne. Selon cette source, «le but de la visite est de rétablir les liens étroits avec le peuple libyen» et de «participer à la reconstruction du pays». «Nous voulons aider les membres du CNT à trouver leur propre voie pour la construction d’une Libye nouvelle et libre», a-t-elle indiqué. M. Frattini devrait également rencontrer d’autres responsables du CNT, dont les ministres par intérim de l’Economie et des Transports et l’évêque catholique romain de Tripoli. Le Premier ministre italien, Silvio Berlusconi, et Mouammar El Gueddafi avaient signé un Traité d’amitié en août 2008 pour enterrer le différend colonial. Le Traité a été suspendu à la suite de la révolte en Libye. Il prévoit le versement par l’Italie de 5 milliards de dollars sur 25 ans en dédommagement de la colonisation (1911-1942) sous forme d’investissements dans de grandes infrastructures (autoroute, ligne ferroviaire).     Grâce à cet accord, de nombreuses firmes italiennes ont décroché de juteux contrats en Libye, dont Finmeccanica (ferroviaire, trafic routier), Impregilo (BTP) et la compagnie pétrolière ENI, devenue le plus gros producteur étranger de pétrole en Libye. Avant l’insurrection, l’Italie était aussi devenue le premier partenaire commercial de la Libye et plus de 180 entreprises italiennes y étaient installées. ENI a annoncé cette semaine avoir repris sa production en Libye, après plus de six mois de troubles qui ont quasiment réduit à néant la production pétrolière et gazière. 


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