Algérie

L'Italie à la peine, le Brésil au second tour



L'équipe d'Italie, détentrice de la Coupe du monde, a inspiré les observateurs qui n'ont pu résister à un jeu de mots facile. «A la télévision, il existe une émission intitulée «Questions pour un champion». En ce qui concerne les capés italiens présents en Afrique du Sud, nous dirons tout simplement: «Questions pour des champions». En effet, cette Squadra Azzura ne cesse de soulever des questions sur les deux piètres nuls face au Paraguay et contre la Nouvelle Zélande, «un match vraiment nul», assénera un consultant présent à Nelspruit. Si, face à la rugueuse formation du Paraguay, le doute subsistait, les transalpins bénéficiant d'une sorte de sursis, il est levé à présent. C'est une équipe d'Italie sans fond de jeu, sans système bien défini, sans âme, sans caractère, avec des joueurs très maladroits, optant pour les mauvais choix tout an long d'une partie insipide. Au coup de sifflet final de l'arbitre, les fans italiens ne décoléraient pas, n'admettant pas que des stars grassement payées et ayant un statut mondial soient tenues en échec par de parfaits inconnus. Qui a entendu parler de Paston, Reid, Elliot, Kilen et autre Fallon? Personne en vérité. Ce n'est plus le cas aujourd'hui, les images de la télévision ayant été diffusées à travers la planète. Cinq d'entre eux exercent en Angleterre, dans des clubs sans ambition, tandis que plusieurs autres sont signataires au Wellington Phoenix, le seul club professionnel qui participe au… championnat d'Australie! Certes, les Italiens ont dominé, pressé et obtenu de nombreux corners, un exercice où ils excellaient lors du Mondial 2006. Alors, à qui la faute? Certains observateurs italiens ont reproché à Lippi d'avoir conservé ses «vieux» champions du monde. Réponse du Mister : «Le mondial, c'est six ou sept matches, on n'a pas besoin d'avoir forcément des joueurs de 24 ans. Si je devais faire toute une saison, j'aurai opté pour d'autres choix. Mais, pour un mois, l'âge n'est pas un problème. La qualité d'un joueur, ce n'est pas seulement l'âge ou la technique. Il y a l'expérience, la sagesse et l'habitude des rencontres internationales». En abattant la carte de la continuité, Lippi ne pouvait pas savoir que Buffon allait déclarer forfait à cause d'une sciatique tenace, et misait sur ses «grognards», tels Gattuso, Pirlo, Zambrotta, Camonaresi, Ambrosini et Canavaro. Or, excepté Zambrotta et Canavaro, les autres ont été réduits au rôle de remplaçants par Pepé, Criscito, Montolivo, Marchioni et Di Natale. D'autre part, il est reproché à Lippi d'avoir parfaitement refusé d'entendre l'appel de Totti qui voulait réintégrer la sélection, sans oublier Luca Toni dont le jeu de tête aurait été bien utile, surtout face aux athlétique néo-zélandais.

 L'équipe de la zone Océanie qui pointe à la 79ème position au classement FIFA, alors que l'Italie est au cinquième rang, a failli même gagner sans un salvateur penalty; c'est qu'il existe réellement de gros problèmes au sein de cette Squadra Azura. Si Lippi veut égaler le record de son illustre prédécesseur Vittorio Pozzo, deux fois champion du monde en 1934 et 1938, il faudra qu'il trouve, très vite, des remèdes à cette équipe qui n'engendre, par son jeu, que la monotonie.

 En revanche, les dynamiques Paraguayens sont passés en tête de ce groupe et veulent, pour d'évidentes raisons, terminer cette première phase en tête. Après avoir contré l'Italie, ils ont mis à la raison leurs adversaires slovaques sans forcer. Et pourtant, ils avaient en face quelques adversaires de bon niveau, tels Skrtel (Liverpool), Hamsik (Naples), Sestak (Bochum) et Petras (Cesena Italie). A ce propos, on attend avec impatience le débat Paraguay-Nouvelle Zélande de jeudi prochain. Il nous permettra d'établir la comparaison entre des Paraguayens réalistes et efficaces et des Italiens qui ont vraiment égaré leur football, et ce, jusqu'à preuve du contraire. En soirée, il restait à observer ce Brésil qui n'a convaincu personne lors de sa première apparition face aux modestes Coréens du Nord. Flanqué du «titre» ronflant de «professor», Dunga maintient sa logique, en ce sens que le résultat passe avant la manière. Face à la Côte d'Ivoire, il a reconduit la même équipe que celle alignée contre les Coréens. Et là, signalons un paradoxe de plus en football. Les Ivoiriens, 27ème au classement FIFA, ont moins bien résisté que les Coréens du Nord, pourtant mal classés, 115ème. Et pourtant les Eléphants ont bien entamé la partie, à tel point que ce sont les Brésiliens qui se sont mis à commettre des fautes, assez surprenantes, au niveau de cette sélection. On a même vu l'avant-centre Fabiano au marquage de Drogba. Quoi qu'on dise, l'arbitrage du français a été en deçà des espérances. Le second but de Fabiano aurait dû être refusé puisque celui-ci a manipulé le ballon deux fois avec les bras, ce qui lui a permis d'exécuter le coup du «sombrero» sur deux défenseurs ivoiriens. Le plus surprenant, c'est l'image où l'on voit l'arbitre français dialoguer avec le centre-avant brésilien. Alors, dans ce cas, l'arbitre n'a pas appliqué de façon équitable les lois du jeu, et notamment la loi XII, (fautes et incorrections). En outre, il a été abusé par la comédie de Abdelkader Keïta, auteur d'une comédie grotesque et franchement anti- sportive. A la suite de ce sketch d'un goût douteux, Kaka, victime désignée, a reçu un carton rouge. Ceci ne nous empêchera pas de dénoncer les divers actes de violence des deux côtés. Lucio et Juan sont passés maîtres dans cet art, tandis que certains Ivoiriens ne sont guère des saints.




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