L'irrigation d'appoint pour sauver la saison agricole

Le spectre de la sécheresse se profile à l'horizon, car si le déficit pluviométrique persiste, la wilaya de Aïn Témouchent pourrait être déclarée zone sinistrée. Il est utile de rappeler que la saison écoulée une partie de la wilaya a été déclarée sinistrée. Pour cette saison agricole, le stress hydrique commence à se faire sentir.Conscients de cette situation qui risque d'hypothéquer les prévisions en matière de production et de rendement et pour sauver la saison agricole, les responsables de la direction des services agricoles, en coordination avec la chambre d'agriculture et le conseil interprofessionnel de la filière céréales dans la wilaya de Aïn Témouchent, ont pris une série de mesures, dont la plus importante est relative à la sensibilisation à l'importance et à la nécessité de recourir à l'irrigation d'appoint des cultures afin de faire face au déficit pluviométrique enregistré jusqu'à l'heure dans la région, et ce, depuis le mois de décembre 2019.
À ce titre, les responsables des services agricoles de la wilaya de Aïn Témouchent ont appelé les exploitants agricoles, surtout ceux qui possèdent des points et sources d'eau ainsi que des kits d'aspersion, à utiliser l'arrosage pivotant en vue de sauver les cultures, particulièrement celles situées dans les zones précoces au sud de la wilaya, dans la région de M'lata, évitant ainsi les dégâts qui peuvent résulter de ce déficit.
Pourtant, la campagne labours-semailles de la saison 2019-2020 a été lancée dans la wilaya de Aïn Témouchent dans des conditions climatiques favorables, sachant que la quantité des précipitations a dépassé 200 mm. Ce qui a encouragé les céréaliculteurs à procéder à l'emblavement des superficies complémentaires en plus de celles qui étaient initialement programmées, portant ainsi la superficie globale des terres emblavées à 116 600 ha.
Sauf que les perturbations pluviométriques qu'a connues la région, ces trois derniers mois, avec ce déficit hydrique qui a coïncidé avec la croissance de la jeune plante, qui nécessite une certaine quantité d'eau dans cette phase cruciale de développement végétal, ont influé négativement et relativement sur les céréales, particulièrement dans les zones dites précoces. Afin de sauver les cultures céréalières et éviter des pertes importantes, des mesures ont été prises, notamment le recours à l'utilisation de l'irrigation d'appoint. Cette mesure est à même d'éviter des dégâts et sauver ainsi la saison agricole.


M. LARADJ