Algérie

L'irrigation d'appoint au secours de la céréaliculture



Une journée de formation sur l'irrigation d'appoint dans la céréaliculture a été organisée ce jeudi au niveau de la Chambre d'agriculture de la wilaya de Bouira. Assurée par le DG de l'Institut national des sols de l'irrigation et drainage (Insid), M. Negri Chérif, cette journée de formation est organisée suite aux instructions du ministre quant à l'accompagnement et l'encadrement des cadres travaillant dans le domaine agricole au niveau des wilayas, comme les subdivisionnaires, les délégués communaux, les responsables des CCLS, et ceux des Chambres d'agriculture, pour les former aux itinéraires techniques à suivre dans le cadre de l'irrigation d'appoint des céréales.Tous ces cadres locaux sont censés transmettre et suivre sur le terrain les céréaliculteurs qui s'inscriront dans cette politique gouvernementale qui mène désormais un véritable combat d'autosuffisance dans la production céréalière à l'échelle nationale, pour en finir avec les importations dont la facture, en termes de fortes devises, est des plus lourdes à supporter. Le DG de l'Insid rappellera, à ce sujet, ce que le ministère de l'Agriculture avait déjà déclaré à Sidi-Bel-Abbès lors d'une rencontre régionale concernant les prix du blé qui ont triplé en quelques mois, passant de 200 à 600 $ la tonne.
Aussi, le défi actuel est d'arriver, grâce à la politique d'irrigation d'appoint qui doit toucher, dans le cas de la wilaya de Bouira, les superficies situées hors périmètres irrigués, soit toutes les surfaces situées dans la PMH ou la petite et moyenne hydraulique, c'est-à-dire les petites surfaces privées dont les propriétaires peuvent être associés à ce programme d'irrigation d'appoint auprès de l'Etat. Un Etat qui offre des avantages indéniables aux agriculteurs, avec des aides à hauteur de 50% pour les matériels et les kits d'irrigation, 20% de réduction pour les engrais, etc.
Cependant, ces céréaliculteurs doivent suivre, avec l'aide et le suivi des cadres locaux qui étaient justement là ce jeudi pour une formation dans ce sens, les itinéraires techniques d'une manière méticuleuse sous peine de perdre les aides auxquelles ils auraient droit.
Là, le directeur des services agricoles de la wilaya de Bouira, M. Mhamed El Bouali, l'a affirmé, lors d'un point de presse tenu en marge de cette journée de formation, à savoir que des aides ont été octroyées à la wilaya de Bouira et s'élèveraient à 16 milliards de centimes. Cependant, seuls les céréaliculteurs qui auront satisfait à toutes les exigences en matière de respect des itinéraires techniques et l'utilisation de cette technique d'irrigation d'appoint et les amendements nécessaires, pour atteindre des rendements satisfaisants et pouvant largement dépasser les 70-80 quintaux à l'hectare quand ces mêmes terres ne dépassent pas les 20 quintaux à l'hectare dans les conditions ordinaires, pourront toucher ces aides de l'Etat.
M. Negri dira, lors de son point de presse, que l'Algérie ambitionne, de par son potentiel agricole à l'échelle nationale, d'atteindre, dans quelques années, l'autosuffisance alimentaire en matière de céréales tant pour le blé de consommation que pour celui de semence. Et au haut cadre du ministère d'expliquer que, selon la feuille de route du ministre de l'Agriculture, il s'agira, d'ici à l'horizon 2024, d'atteindre une superficie totale de quelques 500 000 hectares en irrigué, que ce soit en appoint ou en total pour la partie sud. « Ces surfaces agricoles de 500 000 hectares nous permettront, dira-t-il, de sécuriser une production entre 25 et 30 millions de quintaux de céréales, et dans cette quantité, la semence devra être assurée en totalité. Et quand on ajoute les 2,5 à 2,7 millions d'hectares de terres agricoles irriguées en pluvial, avec un rendement moyen de 18 à 20 quintaux par hectare, on arrivera à quelque 50 millions quintaux par an, auxquels on ajoutera la partie sécurisée, pour arriver en total à quelque 70 millions quintaux. »
Un objectif qui peut être largement atteint si la mobilisation des cadres est assurée pour convaincre les agriculteurs à souscrire à cette politique de contrats de performance avec obligation de résultat.
Dans la wilaya de Bouira, ce sont quelque 70 à 80 000 hectares qui sont chaque année affectés à la céréaliculture. Pour la présente campagne et dans le cadre de cette démarche nationale, et c'est parce que, ces dernières années, les sécheresses successives ont rendu les barrages vulnérables pour l'irrigation des périmètres irrigués, les responsables des services agricoles et ceux du ministère se sont penchés sur la PMH.
Y. Y.


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