Algérie

L'ire des propriétaires d'huileries



Les requêtes envoyées aux autorités compétentes pour que ces agriculteurs soient intégrés dans le dispositif de l'effacement de la dette, annoncé par le chef de l'Etat en 2008, sont restées lettre morte. A cet effet, les agriculteurs concernés venus de plusieurs wilayas du pays, notamment Bouira, Tizi Ouzou, Skikda, Béjaia et Jijel se sont donnés rendez-vous, samedi dernier, dans la commune de M'chedallah, pour discuter de ce problème. «Nous demandons l'effacement de nos dettes comme tous les autres agriculteurs, sans aucune exception», dit un propriétaire d'une huilerie. Ces agriculteurs ont affirmé qu'ils ont été destinataires des mises en demeure de la part des organismes financiers, la Badr et la Crma en l'occurrence. Il faut souligner que leurs comptes bancaires aussi ont été bloqués faute de paiement.
Cette situation pèse lourd sur les fellahs qui disent ne pas pouvoir supporter toute cette pression. «On ne peut pas travailler dans de telles conditions. Il y a deux ans on nous a demandé de fournir des dossiers attestant que nous sommes fellahs. On leur a tout fourni. Depuis, on a cessé de payer l'échéancier, ce qui a augmenté considérablement les pénalités», note un oléifacteur. Et ce dernier d'ajouter : «Nous n'allons pas payer les intérêts». D'autre part, ces agriculteurs au nombre de 89 à  travers les cinq wilayas concernées, déclinent toute responsabilité dans la mesure où les pouvoirs publics procèdent à  la saisie des huileries et que les  citoyens n'en trouvent pas pour triturer leurs olives, sachant qu'il est annoncé une production prometteuse pour cette saison. «Nous n'arrivons pas à  conserver notre activité agricole et nous ne pouvons plus payer le cumul des intérêts, pénalités et les autres taxes et redevances bancaires», ont-ils écrit dans une correspondance adressée à  la commission des finances de l'APN.                              
 


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