L'Iran refuse de négocier avec les Etats-Unis

L'Iran ne négociera pas avec les Etats-Unis sans levée des sanctions américaines, a réaffirmé hier le porte-parole du gouvernement iranien, Ali Rabii, insistant sur le respect intégral de l'accord nucléaire 2015. "Nous avons négocié une fois sous sanctions pour signer l'accord sur le programme nucléaire iranien en 2015, mais nous ne négocierons plus jamais sous sanctions", a-t-il souligné dans une déclaration faite à la presse iranienne."Si le président américain Donald Trump gagne notre confiance et respecte la nation iranienne, nous négocierons dans le cadre du groupe P5+1", a-t-il indiqué, en référence aux négociations entre l'Iran et ce groupe réunissant les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU et l'Allemagne.
Au terme de plusieurs années de discussions sur le programme nucléaire de l'Iran, elles avaient débouché sur un accord historique conclu en juillet 2015 à Vienne. En mai 2018, M. Trump a annoncé le retrait des Etats-Unis de cet accord sous prétexte qu'il n'était pas exhaustif. Dans la foulée, Washington a lancé "une campagne de pression maximale sur Téhéran" et rétabli des sanctions frappant l'économie iranienne, principalement ses exportations de pétrole.
Auparavant, le ministère iranien des Affaires étrangères a écarté toute possibilité de rencontre entre les présidents iranien et américain en marge de la prochaine Assemblée générale des Nations unies à New York. "Ce n'est pas à l'ordre du jour et je ne pense pas que ça aura lieu à New York", a indiqué le porte-parole du ministère, Abbas Moussavi, en réponse à une question sur la possibilité d'une rencontre entre Hassan Rohani et Donald Trump à New York.
"M. Rohani ayant dit que nous n'avons pas pour habitude de nous réunir pour les caméras, toute rencontre doit avoir un ordre du jour avec des résultats concrets", a-t-il précisé lors de sa conférence de presse hebdomadaire.
M. Rohani participera à la 74e session de l'Assemblée générale des Nations unies qui s'ouvre aujourd'hui à New York, tandis que la première journée du débat général aura lieu le 24 septembre.

R. I./Agences