Algérie

L'Iran ne "négociera" pas sans un "changement de comportement"



img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P1900606-07.jpg" alt="L'Iran ne " négociera" pas sans un "changement de comportement"" /Téhéran a exclu dimanche de «négocier» avec Washington sans un changement visible du «comportement général» des Etats-Unis après que le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo eut assuré être prêt à dialoguer «sans conditions préalables» avec la République islamique. «Le changement du comportement général et des actes des Etats-Unis vis-à-vis de la nation iranienne est le critère» qui sera pris en compte avant toute éventuelle négociation, a déclaré le porte-parole des Affaires étrangères, Abbas Moussavi, «La République islamique d'Iran ne tient pas compte des jeux de mots et de l'utilisation d'un nouveau langage pour exprimer des objectifs secrets», a ajouté M.Moussavi. «L'accent mis par M. Pompeo sur la poursuite d'une pression maximum sur l'Iran témoigne de la perpétuation du même comportement fautif qui doit être corrigé», a encore déclaré le porte-parole, cité dans un communiqué du ministère. Après plusieurs semaines d'une tension aiguë, qui semble retomber un peu, entre Washington et Téhéran M.Pompeo a fait dimanche un appel du pied en direction de l'Iran, affirmant être prêt à entamer un dialogue «sans conditions préalables» mais sans toutefois que l'Amérique renonce à sa politique de sanctions contre Téhéran. «Nous sommes prêts à engager une discussion sans conditions préalables. Nous sommes prêts à nous asseoir autour d'une table avec eux», a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse avec son homologue suisse Ignazio Cassis dans l'impressionnant site médiéval de Castelgrande, niché dans les Alpes à Bellinzone, chef-lieu du canton italophone du Tessin.
Mais relativisant lui-même ses propos, Mike Pompéo a prévenu que «l'effort américain visant à stopper radicalement les activités néfastes de la République islamique et de sa force révolutionnaire» se poursuivrait. Et, enfonçant le clou, M.Pompeo a ajouté que cette hypothétique «discussion» avec les dirigeants iraniens ne pourrait en fait avoir lieu que si ceux-ci décident de «se comporter comme une nation normale». Il semble que le secrétaire d'Etat ait dû moduler son langage qui insistait jusqu'à présent sur l'usage éventuel de la force militaire, illustré par le récent envoi dans le Golfe d'un porte-avions et de dizaines de bombardiers B52. Ce discours était plusieurs fois pris à contre sens par le président Donald Trump qui a multiplié, depuis plusieurs semaines, les appels du pied à l'adresse de son homologue iranien, en lui proposant un «dialogue» et en assurant qu'il «n'avait en aucun cas l'intention d'oeuvrer à un changement de régime» à Téhéran.
Dans tous les cas de figure, la réaction jeudi dernier du président Rohani et celle hier du porte-parole du MAE iranien convergent pour dire que l'Iran «ne dialoguera jamais sous la contrainte» aussi bien des sanctions américaines aggravées et surmultipliées par l'administration Trump que des mobilisations des alliés des Etats-Unis dans la région, en l'occurrence les monarchies du Golfe.


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