L'Iran n'affrontera pas militairement la Turquie sur les sols syriens

je crois qu'il n'y a rien à craindre pour ce qui est des relations entre l'Iran et la Turquie en dépit des désaccords et la divergence de visions entre les deux pays à propos de l'Irak ou de la Syrie. "Lorsque Téhéran soutient le régime en place en Syrie, cela ne signifie pas qu'elle soutient la secte chiite. Elle le soutient afin d'empêcher l'occident, en particulier les Etats-Unis d'imposer son monopole sur la région du Moyen Orient".El Khabar : pendez vous qu'il y a un conflit d'intérêts entre l'Iran et la Turquie en Syrie ou en Iran '
Salh Sadikiane : je crois qu'il n'y a rien à craindre pour ce qui est des relations entre l'Iran et la Turquie en dépit des désaccords et la divergence de visions entre les deux pays à propos de l'Irak ou de la Syrie. Il existe, par ailleurs, un croisement entre les intérêts stratégiques régionaux iraniens et turcs. Pour preuve, l'Iran a soutenu et encouragé la Turquie à abriter le groupe de 5+1 (les cinq membres permanents du conseil de sécurité en plus de l'Allemagne), pour négocier à Téhéran, sur le dossier du nucléaire iranien. Téhéran soutien les efforts de la Turquie à résoudre ce dossier. L'échange de visites entre les responsables Turcs et iraniens sont en mesure de rapprocher les visions entre les deux pays sans toutefois affecter la stratégie de chacun des deux pays dans la région du moyen orient, en dépit des désaccords entre Ankara et Téhéran sur le dossier de la crise en Syrie.
El Khabar : l'Iran se présente en tant que garant du chiisme dans le monde musulman et la Turquie en tant qu'un Etat Sunnite, qui soutient l'opposition à faire face à la classe alaouite au pouvoir en Syrie. Sommes-nous face à un conflit sectaire entre deux forces régionales islamique '
Salh Sadikiane : je crois que la politique étrangère iranienne n'est pas axée sur le facteur sectaire. Lorsque Téhéran soutient le régime en place en Syrie, cela ne signifie pas qu'elle soutient la secte chiite. Elle le soutient afin d'empêcher l'occident, en particulier les Etats-Unis d'imposer son monopole sur la région du Moyen Orient. Ce dernier croit pouvoir refaire l'expérience Libye en Syrie. Une expérience si réalisée servira énormément les intérêts d'Israel et c'est ce qui pousse l'Iran à faire face à toute ingérence étrangère en Syrie.
El Khabar : dans le cas où il y aurait ingérence militaire Turque en Syrie, est-ce que Téhéran entrera en guerre contre Ankara pour défendre le régime d'Al-Assad '
Salh Sadikiane : c'en est une probabilité sur laquelle il ne faut pas trop compter, parce que l'Iran ne veut pas s'ingérer militairement en Syrie et c'est le cas de la Turquie. Je ne crois pas qu'il y ait confrontation entre les politiques des deux pays sur le dossier Syrie. La Turquie n'a pas suivi la même lignée dans sa politique vis-à-vis de la Syrie et la Turquie ne sont pas prêtes, que ce soit sur les plans militaire et/ou politique pour cela, et je ne pense pas que qu'il existe une confrontation entre les deux Etats en dépit de la divergence des points de vue.