Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi, a qualifié hier de «totalement inacceptables» les propos du chef de la diplomatie américaine John Kerry qui a affirmé que la politique régionale de l'Iran posait problème pour la normalisation des relations bancaires. «Les propos de M. Kerry sont totalement inacceptables. Nous sommes surpris. Lors des négociations nucléaires, nous avons clairement dit que les questions sécuritaires, balistiques, de défense et notre politique régionale ne sont pas négociables et ne sont pas liées aux négociations nucléaires», a déclaré Abbas Araghchi à la télévision d'Etat. «Il est inacceptable que M. Kerry parle aujourd'hui de nouvelles conditions», a-t-il ajouté. Dans une interview à la revue américaine Foreign Affairs, M. Kerry a affirmé que les Etats-Unis avaient fait plus d'efforts qu'il ne fallait pour essayer de rassurer «les banques qui sont réticentes à faire des affaires avec l'Iran pour diverses raisons». «Nous avons levé toutes les sanctions que nous avions convenu de lever. Mais il y a d'autres problèmes», a-t-il dit encore. «Lorsque l'Iran est engagé au Yémen et soutient (le président syrien Bachar al-Assad et le Hezbollah (libanais), et tire des missiles que les gens jugent menaçants (...) cela complique énormément les efforts». L'accord nucléaire, conclu en juillet 2015 entre l'Iran et les grandes puissances (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne) et entré en vigueur en janvier dernier, a permis la levée d'une partie des sanctions internationales contre l'Iran. Mais Téhéran accuse les Etats-Unis de ne pas donner suffisamment d'assurances aux grandes banques internationales pour faire des affaires avec l'Iran. Les banques européennes évitent en effet de s'engager par peur de futures mesures punitives américaines.«M. Kerry et les autres responsables américains et européens qui affirment avoir appliqué leurs engagements oublient qu'ils devaient non seulement lever les sanctions (...) mais aussi garantir et faciliter l'accès de l'Iran aux marchés financiers, bancaires, énergétiques, technologiques et commerciaux», a affirmé M. Araghchi.
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Posté Le : 18/10/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : L'Expression
Source : www.lexpressiondz.com