Le prochain président iranien sera confronté à une situation économique difficile. L'économie iranienne a subi de plein fouet les soubresauts de la crise financière mondiale.
Le chômage a ainsi atteint 12,5% au début de l'année 2009 contre 10,5% quatre ans plus tôt. Le gouvernement a mis en place une politique d'allocation de crédits pour des projets à rendement rapide pour lutter contre le chômage. Or, selon la plupart des spécialistes iraniens, cette politique mal appliquée a été un échec et a plutôt abouti à un accroissement des créances douteuses qui représenteraient 29% de l'actif des banques commerciales publiques. En outre, le gouvernement a mené une politique d'importations massives. Les importations de biens ayant progressé de 53% entre 2005 et 2008, les adversaires du président l'accusent d'avoir dilapidé les revenus du quatrième exportateur de brut dans le monde, en les injectant massivement dans la consommation intérieure. Durant les quatre dernières années, l'Iran a exporté pour 272 milliards de dollars de pétrole et gaz, contre 172,5 milliards pendant les huit ans de présidence du réformateur Mohammad Khatami (1997-2005). Mais cette manne, due à la hausse vertigineuse des prix du brut sur les marchés mondiaux, s'est accompagnée d'une forte inflation sur les produits de première nécessité. Résultat : un Iranien sur cinq vit en dessous du seuil de pauvreté.
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Posté Le : 11/06/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Amel B.
Source : www.elwatan.com