L'Iran attaquera les jihadistes de l'organisation Etat islamique en Irak s'ils s'approchent de sa frontière, a déclaré le commandant de l'armée de terre iranienne, cité hier par l'agence officielle Irna. «Si le groupe terroriste Daech (acronyme en arabe de l'Etat islamique, EI) s'approche de notre frontière, nous l'attaquerons en profondeur en territoire irakien et nous ne lui permettrons pas de s'approcher de la frontière», a déclaré le général Ahmad Reza Pourdastan. Le groupe ultra-radical EI contrôle de larges secteurs dans cinq provinces irakiennes, dont celle de Diyala, dans l'est, frontalière de l'Iran. Les Etats-Unis ont lancé en août des frappes contre ses positions en Irak, et plus récemment en Syrie voisine, où les jihadistes sont montés en puissance à la faveur de la guerre civile, dans le cadre d'une coalition internationale. L'Iran, allié du gouvernement irakien et très hostile aux extrémistes sunnites de l'EI, a affirmé avoir apporté son aide au gouvernement de Baghdad et aux forces kurdes irakiennes pour combattre les jihadistes. Des armes et des conseillers militaires ont notamment été envoyés par Téhéran. «Aujourd'hui, certains de nos commandants sur le terrain fournissent des conseils à l'Irak et son armée, ainsi qu'au Hezbollah libanais», a déclaré de son côté, le général Gholam-Ali Rashid, l'adjoint du chef de l'état-major des forces armées, cité par le site des Gardiens de la révolution. Le mouvement chiite libanais Hezbollah, tout comme l'Iran, est un allié de poids du régime syrien, son aide à l'armée ayant notamment été déterminante pour reprendre des villes aux rebelles. Le président iranien Hassan Rohani a déclaré lors d'une conférence de presse à New York, où il assistait à l'Assemblée générale de l'ONU, que «sans l'aide de l'Iran, Baghdad serait peut-être aux mains des terroristes aujourd'hui». Mais il a critiqué la stratégie des Etats-Unis et de leurs alliés en affirmant que les frappes aériennes ne pouvaient apporter «la stabilité et la sécurité dans la région». L'Iran a en outre dénoncé les frappes militaires en Syrie en affirmant qu'il fallait l'accord du gouvernement syrien pour mener de telles actions dans ce pays.M. Rohani a également affirmé qu'il faut «couper les sources de financement, d'armement et de recrutement des groupes terroristes». Il a notamment demandé que les pays voisins de la Syrie empêchent le passage de combattants jihadistes vers ce pays. Les responsables iraniens accusent les pays du Golfe, la Turquie et les Etats-Unis d'avoir aidé financièrement et militairement les groupes jihadistes comme l'EI.
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Posté Le : 28/09/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : L'Expression
Source : www.lexpressiondz.com