Algérie

L'Iran affûte ses armes



L'Iran affûte ses armes
L'Iran a tiré hier un missile de moyenne portée lors de manœuvres navales près du détroit d'Ormuz. Le même jour, les premières barres de combustibles nucléaires sont testées, rapporte l'AFP citant respectivement une source militaire et l'Organisation iranienne de l'énergie atomique. «Ce missile de moyenne portée surface-air est équipé de la technologie la plus récente pour combattre les cibles furtives et les systèmes intelligents qui tentent d'interrompre la trajectoire du missile», a indiqué l'amiral Mahmoud Moussavi. Il s'agit du premier test de ce type de missile, «conçu et fabriqué» en Iran, selon le même responsable.    
Entamées le 24 décembre, les manœuvres navales de dix jours, se déroulent autour du détroit d'Ormuz que Téhéran a menacé de fermer en cas de nouvelles sanctions contre ses exportations pétrolières. Ces exercices se termineront aujourd'hui par une manœuvre destinée à  tester la capacité des forces navales à  fermer le détroit, selon l'amiral Moussavi.
Dans ce cadre, «une majorité de nos unités navales vont se positionner selon une nouvelle formation tactique destinée à  rendre impossible le passage de tout navire par le détroit d'Ormuz si la République islamique en décide ainsi», a-t-il indiqué. Concernant les barres de combustible nucléaire, testée hier, l'Organisation iranienne de l'énergie atomique dit qu'elles sont produites localement. Contenant de l'uranium naturel, ces barres ont été «introduites dans le cœur du réacteur de recherche nucléaire de Téhéran pour vérifier leur bon fonctionnement», écrit ladite organisation sur son site internet.     
Barack Obama encore plus dur  
Entre-temps, la tension monte entre Washington et Téhéran. Samedi, le président des Etats-Unis, Barack Obama, a promulgué une loi de financement du Pentagone qui renforce les sanctions contre le secteur financier de l'Iran. Cette loi prévoie un financement du département de la Défense à  hauteur de 662 milliards de dollars. Les nouvelles sanctions prises dans ce cadre contre Téhéran ont pour cible la Banque centrale d'Iran dans le but de contraindre la République islamique à  abandonner son programme nucléaire. Ces mesures prévoient d'autoriser le président Obama à  geler les avoirs de toute institution financière étrangère qui active avec la Banque centrale iranienne dans le secteur du pétrole. Le même jour, le principal négociateur iranien, Saïd Jalili, a observé que son pays est prêt à  reprendre les discussions avec les puissances mondiales sur son programme nucléaire. «Nous leur avons officiellement dit de revenir aux négociations basées sur la coopération», a-t-il déclaré, en référence aux puissances mondiales impliquées dans les discussions et connues comme le groupe 5+1 comprenant les Etats-Unis,la Grande-Bretagne,la Russie, la France, la Chine et l'Allemagne. «Nous allons bientôt envoyer une lettre» après laquelle de nouvelles «discussions seront programmées», a affirmé de son côté l'ambassadeur d'Iran en Allemagne, Alireza Sheikh Attar. «L'Iran est prêt à  continuer les négociations» sur le nucléaire, a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Ali Akbar Salehi, à  un responsable chinois. En réaction à  l'intention de l'Iran de reprendre les négociations sur son programme nucléaire avec le groupe des 5+1, le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a demandé hier à  Téhéran des «actes concrets et vérifiables». Les propos de plusieurs responsables iraniens, laissant la porte ouverte à  la reprise des négociations, ont été «enregistrés avec intérêt», mais «ce qui compte, ce ne sont pas de vagues annonces, mais des actes concrets et vérifiables», a relevé le ministre dans un communiqué. «Il est dans le propre intérêt de l'Iran de remplir enfin ses engagements internationaux et de se montrer transparent sur son programme nucléaire», a estimé Guido Westerwelle. «Ce n'est qu'ainsi que de nouvelles sanctions pourront àªtre évitées.» Après huit ans d'enquête sur l'Iran, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a publié un rapport comprenant des éléments «crédibles» indiquant que le pays a travaillé à  la mise au point d'une arme nucléaire. Accusations rejetées par Téhéran. De nouvelles sanctions contre Téhéran pourraient àªtre annoncées à  la prochaine réunion des ministres européens des Affaires étrangères, le 30 janvier à  Bruxelles.


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