Algérie

L?Irak, le Sahara Occidental et les incohérences de Zapatero



Les efforts espagnols à l?égard des musulmans sont tout à fait louables si l?on médite d?un ?il impartial, la batterie de mesures entreprises par le gouvernement espagnol pour une meilleure reconnaissance de l?Islam en Espagne. Depuis son arrivée au pouvoir quelques jours après les attentats du 11 mars 2004, le socialiste José Luis Rodriguez Zapatero, faut-il le reconnaître, a adressé de nombreux signaux au monde musulman, le plus fort étant sa décision de retirer le contingent espagnol d?Irak. Multipliant les efforts diplomatiques, il a été le concepteur de l?Alliance des civilisations, une initiative visant à favoriser l?entente entre l?Occident et nous. Les immigrants ont été également fort sensibles à la décision de son gouvernement de procéder à la régularisation massive de centaines de sans-papiers. Si l?ensemble de ces initiatives, aussi généreuses les unes que les autres, force le respect, il reste cependant un dossier important sur lequel M. Zapatero semble avoir quelque mal à agir d?une façon aussi décisive : le dossier sahraoui. Même s?il se dit agacé par la bonne vieille « neutralité active » espagnole et par le statut quo qui pèse sur le règlement du conflit, le peuple sahraoui attend toujours de lui un engagement plus résolu de façon à ce que l?Espagne assume pleinement sa responsabilité dans ce conflit en termes de décolonisation au lieu d?entretenir une ambiguïté teintée de pragmatisme vis-à-vis du royaume chérifien.


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