Algérie

L'Irak fustige la Turquie sur les débits du Tigre et de l'Euphrate



«Nous utiliserons toutes nos relations diplomatiques avec la Turquie pour garantir la part en eau qui revient à l’Irak», a déclaré Ali Al Dabbagh. «Restreindre la part d’eau de l’Irak est inacceptable», a-t-il ajouté. «Le Parlement n’approuvera pas la création du conseil de coopération stratégique avec la Turquie tant qu’elle n’aura pas accepté de signer avec l’Irak un accord sur l’eau.» Ali Al Dabbagh n’a donné aucun chiffre sur le niveau actuel du débit des deux fleuves. Baghdad et Damas réclament depuis des années un partage hydrique plus équitable, accusant Ankara de rationner l’eau, surtout pendant l’été, en raison du gigantesque projet GAP d’irrigation et de construction de barrages sur l’Euphrate et le Tigre pour développer le Sud-Est anatolien. La Turquie soutient de son côté que ces barrages permettent une meilleure régulation des débits. L’Unicef a fait état, en mars, d’un récent rapport international évoquant la possibilité que le Tigre et l’Euphrate soient totalement taris en 2040 en conséquence de la réduction du débit en amont, mais aussi du changement climatique et de l’utilisation intensive de l’eau pour des besoins industriels et domestiques. «A l’avenir, la principale ressource géopolitique au Moyen-Orient sera l’eau, plus le pétrole», a averti de son côté en février la présidente suisse Micheline Calmy-Rey, en présentant un rapport recommandant à l’Irak, la Turquie, la Syrie, la Jordanie et au Liban de créer un conseil de coopération pour gérer les ressources hydriques.


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