L’Irak et l’Afghanistan montrent les limites de la puissance US

Bush projette d’augmenter la taille de l’armée américaine Le président George W. Bush a annoncé mardi qu’il projetait d’augmenter les effectifs de l’armée américaine dangereusement menacée, selon ses commandants, d’atteindre les limites de ses capacités avec les missions de longue durée en Irak ou en Afghanistan. M. Bush envisage d’envoyer plus de soldats en Irak. Une augmentation des effectifs de l’armée ne servirait pas à déployer plus de troupes en Irak. Elle prendrait trop de temps, alors que Bush devrait rendre publique sa nouvelle stratégie irakienne en janvier. Mais annoncer l’augmentation du nombre de militaires pourrait aider à faire passer un déploiement supplémentaire en Irak, ce qui semble se heurter aux réticences des généraux et qui risque de rencontrer la réprobation de l’opinion américaine et de la nouvelle majorité démocrate. «Je suis enclin à penser que nous devons augmenter nos effectifs, l’armée de terre, les Marines», a dit Bush dans un entretien accordé au Washington Post. Il a donné pour instruction à son nouveau secrétaire à la Défense, Robert Gates, d’étudier la question et de «revenir (vers Bush) avec des recommandations sur les moyens de procéder». L’armée de terre compte 507.000 soldats, et bientôt 512.000, et le corps des Marines 180.000 soldats. Tous corps confondus, l’armée américaine approche le 1,5 million. Les généraux expriment ouvertement leur inquiétude et craignent qu’elle n’atteigne le point de rupture, au rythme actuel des relèves. M. Bush a laissé entendre qu’il partageait cette préoccupation. Les militaires contre Bush semble rompre avec l’approche de l’ancien ministre limogé, apôtre des technologies sophistiquées et des nouvelles stratégies plutôt que des effectifs pléthoriques. Selon le Washington Post, cette éventualité est en butte au «désaccord unanime» des militaires qui s’inquiètent de l’absence de missions précises et du danger de stimuler l’insurrection. Le nombre des soldats américains tués en Irak avoisine les 3.000 et le directeur du budget de la Maison-Blanche a indiqué que le coût de la guerre (considérable) pour l’année en cours devrait dépasser 110 milliards de dollars.