Algérie

L'investissement productif peine encore à démarrer à Médéa



L'investissement productif peine encore à démarrer à Médéa
L'investissement productif peine encore à démarrer, dans la wilaya de Médéa, malgré le nombre élevé de dossiers agréés et les opportunités d'investissement indéniables qu'offre la région.Le chiffre, du reste important, de dossiers agrées tant par le Calpiref que le Comité de promotion de l'investissement, estimé à 401 projets, contraste avec la réalité sur le terrain, notamment en terme de projets concrétisés ou mis en exploitation.Sur ce nombre, six projets seulement ont réellement vu le jour, alors qu'une partie assez significative de ces projets a reçu le quitus du Calpiref, depuis 2011, dépassant ainsi la durée limite d'exécution des projets, fixée à trois années.L'impact annoncé de ces projets, au plan financier et de l'emploi, reste très limité au vu de ces résultats, d'autant que les intentions d'investissement prévoyaient l'injection d'un montant global de plus de 222 milliards de Da dans la trésorerie de la wilaya, ainsi que la création de près de 46 mille postes d'emploi directes, selon les chiffres communiqués par la direction de l'Industrie, de la PME et de la promotion de l'investissement.Moult contraintes soulevéesLes "faibles" performances enregistrées dans ce domaine sont dues à plusieurs facteurs d'ordre financier, réglementaire et organisationnel, dont la prise en charge est susceptible de booster l'investissement dans la wilaya, a soutenu le directeur de l'Industrie, de la PME et de la promotion de l'investissement, Lotfi Rezzoug.Parmi les principales contraintes soulevées par ce responsable, figurent le gel des opérations d'aménagement des zones d'activités, le manque de financement pour la prise en charge des réseaux primaires et le traitement des rejets industriels au niveau des zones d'activités, l'absence d'organisme de gestion de ces zones, la complexité des procédures de déchéance des droits de concessions, la lenteur également des procédures d'obtention des documents administratifs et des autorisation d'acquisition de gisements miniers.Le responsable estime que la levée du gel sur les opérations d'aménagement des zones d'activités, l'implication des investisseurs dans cette opération, au prorata des superficies allouées à chacun, l'intégration de la gestion de ces zones sous le giron de la société de gestion immobilière des zones industrielles, entre autres solutions suggérées, peuvent contribuer à transcender les obstacles auxquels est confronté le secteur de l'investissement.Le sérieux des investisseurs en questionL'autre facteur à l'origine de cette situation, la "défaillance" de certains investisseurs qui, une fois leurs actes de concession en poche, ne donnent plus de signe. Il arrive que certains de ces investisseurs se heurtent à des difficultés financières qui retardent l'entame de leur projet, dans les délais impartis, mais il existe aussi des investisseurs "peu sérieux", dont l'unique objectif de la démarche est de décrocher un acte de concession.D'ailleurs, une procédure de déchéance de droit de concession de foncier industriel a été engagée, en mai dernier, à l'encontre de plusieurs bénéficiaires qui n'ont pas entamé leurs projets, après l'expiration de la durée légale de trois années.Une vingtaine d'investisseurs sont concernés par cette mesure, selon Lotfi Rezzoug, qui évoque, toutefois, la lenteur des procédures de déchéances et son impact sur la gestion du portefeuille foncier de la wilaya.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)