Algérie

L'investissement en chute libre



Dans un rapport publié lundi, le cabinet norvégien Rystad Energy a revu à la baisse ses prévisions sur l'investissement dans l'amont pétro-gazier à l'échelle mondiale, relevant que les effets de la pandémie sur ce segment seront "durables" et que le seuil des "530 milliards de dollars ne sera probablement plus jamais atteint". Début 2020, avant les premiers impacts de la Covid-19 sur le marché pétrolier, Rystad Energy se montrait optimiste, estimant que les dépenses d'investissement dans l'amont pétrolier pour cette année afficheraient environ "530 milliards de dollars", presque au même niveau qu'en 2019. Finalement, ce segment n'a recueilli que "382 milliards de dollars". Il est bon de rappeler que l'IFP Energies nouvelles (Ifpen) soulignait, en février dernier, que les investissements mondiaux dans l'exploration et la production des hydrocarbures s'étaient effondrés de plus de "30% en 2020", par rapport à l'année 2019, plombés par la baisse des prix du pétrole consécutive au ralentissement économique global, en raison de la pandémie de Covid-19. L'IFP indiquait, par ailleurs, qu'en Algérie, les investissements de Sonatrach, qui représentaient "76% du total en 2019, devraient reculer de 44%", alors que ceux de la trentaine de compagnies internationales présentes dans le pays semblaient "mieux résister (-18%)". Le cabinet norvégien note, dans un autre chapitre, que l'industrie du schiste aux Etats-Unis a été malmenée par la crise sanitaire, enregistrant une "forte baisse" en termes d'investissements. Et d'ajouter : "Etant donné que le pétrole de schiste est à la fois le segment qui connaît la plus forte baisse d'activité et la source d'approvisionnement qui a le plus besoin d'un réinvestissement continu pour maintenir la croissance de la production, l'impact immédiat sur la production dans ce secteur a été significatif ." Rystad Energy met, par ailleurs, en exergue le fait que les investissements dans de nouveaux projets conventionnels subiront une perte de "78 milliards de dollars, soit 28%", tandis que les investissements dans des projets existants diminueront de "92 milliards de dollars, soit 20%".Youcef Salami


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