Algérie

L'intrusion des vendeurs clandestins



L'intrusion des vendeurs clandestins
Le jeûne, dit-on, fait manger. Les consommateurs affluent, l'après-midi, vers les magasins de pâtisserie traditionnelle. Le rush, avec parfois des disputes entre clients, donne de la « valeur » aux gâteaux. Acheter quelques gourmandises pour la soirée de Ramadan s'avère être un vrai casse-tête pour les ménages, puisqu'il faut choisir entre zlabiya, qalb'elouz ou qtayeff. Le qalb'ellouz, ou chamia, dans le jargon de l'ouest du pays, est au prix de 100 DA le morceau, les qtayeff, elles, affichent 90 DA et se vendent comme des petits pains chez « La maison Serir », un vendeur de renommée de pâtisserie traditionnelle à Alger. Même si les boîtes de gâteaux sont préparées à l'avance pour répondre plus facilement à la demande de la clientèle, une longue queue se forme de 9h à 19h. « C'est pareil chaque année. Ils viennent de partout goûter à nos préparations, parfois même de Sétif, Boumerdès et Blida », a indiqué le propriétaire de la boutique.Chez les marchands clandestins, qui s'autoproclament pâtissiers, les prix proposés sont plus ou moins abordables. Une boîte de quelb'ellouz de quatre morceaux est cédée à 200 DA, tandis que les qtayeff sont à 60 DA la pièce. « Nous essayons de répondre à la demande des jeûneurs. Nous nous approvisionnons chez ces mêmes pâtissiers, sans grande différence de prix », a indiqué un revendeur occasionnel à Bab El Oued. Dans la même ruelle, une boutique clandestine fait dans la concurrence avec des prix fortement attractifs. Des pancartes affichent parfois « fait maison » pour les qtayeff, « zlabiyet Boufarik », des produits qui ne sont pas donnés. « Je préfère acheter chez lui, c'est un gars du quartier où je suis bien servi, et c'est propre », résume une cliente de Ammi Hmed, un vendeur clandestin de zlabiya, qui aménage un petit local à l'occasion du ramadan.« Les gâteaux sont partout les mêmes, autant donc les acheter chez le marchand du coin que d'aller chez un pâtissier où les prix sont considérablement élevés et où il faut attendre une heure pour être servi », dira un citoyen. Ammi Hmed vend également du thé accompagné de fruits secs après la prière des tarawih.


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