Algérie

L'introduction du vaccin en Algérie s'impose



Dirigée par une biologiste, Amira Sayed, dans le cadre de ses recherches et travaux visant à la soutenance de son magister, cette étude prospective fait ressortir que, sur l’ensemble de cet échantillon, 76,11 % des frottis se sont avérés anormaux et 71,64 % présentaient des inflammations plus ou moins sévères. «L’âge moyen de leur premier mariage, explique cette biologiste, est de 23 ans et dans cet échantillon 45,83 %  d’entre elles se sont mariées entre 20 et 25 ans. Nous avons constaté, d’autre part, que 66 % des femmes atteintes par des lésions intra-épithéliales s’inscrivent dans la tranche d’âge des 14/20 ans, ce qui indique l’âge précoce de mariage chez ces femmes. Et, à cet effet, il est urgent de mener des campagnes de dépistage précoce de cette maladie afin de mieux sensibiliser la gent féminine sur l’importance du frottis cervico-vaginal», indique la biologiste. Mais pas seulement car il est essentiel, selon le Pr. Kamel Bouzid, éminent oncologue algérien, d’introduire en Algérie le vaccin mis au point par le groupe américain Merck. Susceptible de réduire de 90 % le taux de mortalité, celui-ci pouvant être administré dès l’âge de 14 ans, ne figure toujours pas dans la nomenclature nationale des vaccins. Il aurait pourtant prouvé son efficacité dans 148 pays. Ce serait une avancée capitale pour l’Algérie qui consacre, en l’état actuel des choses, 600 millions de dollars US pour le traitement de cette pathologie. En outre, il est précisé que la prise en charge d’une seule malade revient à 2,5 millions de dinars dont 280 000 DA pour la chimiothérapie.
Il est à noter que des statistiques livrées par l’institut national de santé publique, indiquent que 3 000 cas de cancer du col de l’utérus se déclarent chaque année en Algérie avec quatre décès enregistrés journellement. D’après cette même source, 50 % des décès surviennent généralement dans les cinq premières années après le dépistage de la maladie, et 80 % quand le diagnostic intervient à un stade avancé. Soulignant que ce type de cancer affecte particulièrement les femmes de plus de 50 ans, cette source insiste sur le fait que cette maladie sexuellement transmissible, peut se déclarer également suite à des infections vaginales mal soignées ou, pire encore, négligées. Le doigt est également pointé en direction des infections de la sphère ORL à l’origine, dit-on, de 30 % des cas de cancer du col de l’utérus. Dans ce cadre, les bains maures ne sont pas épargnés. Ils sont considérés, en effet, comme une menace sérieuse pour peu que l’hygiène y fasse défaut. D’où l’impérieuse nécessité soulignée à gros traits du dépistage dans la surveillance et le contrôle du cancer du col de l’utérus.                                    


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)