Algérie

L'intervention militaire se précise pour «libérer» le pays



L'intervention militaire se précise pour «libérer» le pays
Les putschistes qui retardent le retour à l'ordre institutionnel à Bamako, le MNLA, Ançar Eddine, le Mujoa et d'autres groupes armés qui activent dans l'immensité du nord du Mali, font décidément qu'il y a désordre dans ce pays. La solution pour résoudre la
crise : l'option militaire qui fut un temps seulement évoquée, se précise et elle est le fait de dirigeants africains. Il reste à trouver la bonne «formule» pour se conformer à la légalité internationale.
Les bruits de bottes se font entendre sourdement au Mali, à Bamako et au nord du pays, ces derniers jours, en prévision de l'échec des négociations qui se déroulement sous l'auspice de la Cédéao. A l'issue d'une réunion des chefs d'Etat tenue mercredi à Lomé, la Cédéao avait appelé à la poursuite des négociations avec les mouvements armés «à l'exclusion des groupes terroristes», mais "réaffirmé" sa décision d'envoyer des troupes au Mali et décidé d'une saisine du Conseil de sécurité de l'Onu. Toutefois les contours, les composantes et le mandat exact d'une éventuelle opération militaire dans l'immense Nord malien ne sont toujours pas déterminés. Il n'y a pas que le nord du Mali qui pose problème. A Bamako, la capitale, la situation est aussi instable que confuse. La période de transition est mouvementée. Les putschistes et leur chef, le capitaine Amadou Haya Sanogo, ont officiellement quitté le pouvoir en vertu d'un accord conclu le 20 mai avec l'Afrique de l'Ouest, après le coup d'Etat du 22 mars. Mais ils restent très présents face au président intérimaire Dioncounda Traoré et au gouvernement, en place pour une transition d'un an. Une double crise à laquelle les diverses parties engagées peinent à trouver une solution. La priorité des priorités est de rétablir l'ordre institutionnel sans lequel aucune action ne peut être menée pour le retour à la stabilité et à la paix dans ce pays. Sur cette question, les bruits de bottes se font aussi entendre. Le président guinéen Alpha Condé et son homologue nigérien Mahamadou Issoufou ont exprimé leur soutien à une intervention militaire au Mali pour rétablir l'ordre constitutionnel et chasser les rebelles touaregs de l'Azawad et les groupes armés du Nord du pays.
«Il faut intervenir militairement à Bamako. Comment peut-on rentrer dans un palais présidentiel (et) malmener un président ' Si on fait ça à un président, quel est l'homme politique qui est en sécurité '», s'est interrogé le président Alpha Condé qui s'exprimait, samedi, lors d'un meeting avec son homologue nigérien. "La deuxième chose à faire, a insisté M. Condé, est d'intervenir militairement au Nord du Mali pour chasser les forces islamistes". De son côté, le président nigérien, évoquant la double crise au Mali, a estimé : "L'idéal serait de trouver des solutions négociées mais à défaut il faut l'intervention militaire". Mahamadou Issoufou est arrivé samedi à Conakry pour une visite de 48 heures, tandis qu'une délégation de la rébellion touareg malienne du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) a été reçue samedi pour la première fois par le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur ouest-africain pour la crise au Mali.
Négociations CEDEAO-MNLA
Les médias qui rapportent l'information ont indiqué que trois responsables du MNLA, dont l'identité n'a pas été immédiatement divulguée, ont été reçus au palais présidentiel à Ouagadougou pour un entretien avec M. Compaoré, médiateur de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), accompagné de son ministre des Affaires étrangères, Djibrill Bassolé. mi-mai, le Burkina avait fait savoir que des consultations, via des émissaires dépêchés dans le Nord malien, avaient démarré avec les groupes armés, dont le MNLA, qui contrôlent depuis fin mars cette région. Après avoir lancé l'offensive contre l'armée malienne mi-janvier, le MNLA s'est retrouvé ces dernières semaines supplanté sur le terrain par le groupe islamiste Ançar Eddine et son allié djihadiste Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Un projet de fusion entre le MNLA, au départ sécessionniste et laïc, et Ançar Eddine, qui prône la charia (loi islamique) dans tout le Mali, a été suspendu récemment en raison de fortes divergences sur la question de l'application de la charia. Des divergences qui se sont transformées en accrochage armé dans la nuit de jeudi à vendredi. La précarité de la situation a amené l'Union africaine (UA) a évoquer la saisine de l'ONU pour obtenir son appui à une intervention militaire dans le nord du Mali, ont annoncé jeudi à Abidjan des responsables des Nations unies, de l'UA et de la Cédéao réunis dans le "groupe de soutien et de suivi sur la situation au Mali". Première réserve à cette «initiative». Elle vient de Moscou qui estime que l'opération militaire au Mali ne peut être effectuée qu'avec la sanction du Conseil de sécurité de l'Onu. C'est ce qu'a déclaré le représentant officiel du ministère des Affaires étrangères russe, Alexandre Loukachevitch ce samedi en commentant l'initiative de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest et l'Union africaine sur une intervention armée au Mali pour y rétablir la loi et l'ordre. Il a ajouté qu'il existe encore une possibilité d'un dialogue politique et cela même où le moment que chosit le MNLA pour la mise en place d'un Conseil transitoire de l'Etat de l'Azawad (CTEA) de 28 membres dont la coprésidence est revenue a Bilal Ag Acherif. Le communiqué du MNLA qui fait état de la naissance de cet organe précise que le CTEA est l'interlocuteur de l'Etat de l'Azawad tant au plan national qu'international. Il privilégie le dialogue et le développement des relations avec les Etats, institutions et organisations internationales.
Les putschistes qui retardent le retour à l'ordre institutionnel à Bamako, le MNLA, Ançar Eddine, le Mujoa et d'autres groupes armés qui activent dans l'immensité du nord du Mali, font décidément qu'il y a désordre dans ce pays. La solution pour résoudre la
crise : l'option militaire qui fut un temps seulement évoquée, se précise et elle est le fait de dirigeants africains. Il reste à trouver la bonne «formule» pour se conformer à la légalité internationale.
Les bruits de bottes se font entendre sourdement au Mali, à Bamako et au nord du pays, ces derniers jours, en prévision de l'échec des négociations qui se déroulement sous l'auspice de la Cédéao. A l'issue d'une réunion des chefs d'Etat tenue mercredi à Lomé, la Cédéao avait appelé à la poursuite des négociations avec les mouvements armés «à l'exclusion des groupes terroristes», mais "réaffirmé" sa décision d'envoyer des troupes au Mali et décidé d'une saisine du Conseil de sécurité de l'Onu. Toutefois les contours, les composantes et le mandat exact d'une éventuelle opération militaire dans l'immense Nord malien ne sont toujours pas déterminés. Il n'y a pas que le nord du Mali qui pose problème. A Bamako, la capitale, la situation est aussi instable que confuse. La période de transition est mouvementée. Les putschistes et leur chef, le capitaine Amadou Haya Sanogo, ont officiellement quitté le pouvoir en vertu d'un accord conclu le 20 mai avec l'Afrique de l'Ouest, après le coup d'Etat du 22 mars. Mais ils restent très présents face au président intérimaire Dioncounda Traoré et au gouvernement, en place pour une transition d'un an. Une double crise à laquelle les diverses parties engagées peinent à trouver une solution. La priorité des priorités est de rétablir l'ordre institutionnel sans lequel aucune action ne peut être menée pour le retour à la stabilité et à la paix dans ce pays. Sur cette question, les bruits de bottes se font aussi entendre. Le président guinéen Alpha Condé et son homologue nigérien Mahamadou Issoufou ont exprimé leur soutien à une intervention militaire au Mali pour rétablir l'ordre constitutionnel et chasser les rebelles touaregs de l'Azawad et les groupes armés du Nord du pays.
«Il faut intervenir militairement à Bamako. Comment peut-on rentrer dans un palais présidentiel (et) malmener un président ' Si on fait ça à un président, quel est l'homme politique qui est en sécurité '», s'est interrogé le président Alpha Condé qui s'exprimait, samedi, lors d'un meeting avec son homologue nigérien. "La deuxième chose à faire, a insisté M. Condé, est d'intervenir militairement au Nord du Mali pour chasser les forces islamistes". De son côté, le président nigérien, évoquant la double crise au Mali, a estimé : "L'idéal serait de trouver des solutions négociées mais à défaut il faut l'intervention militaire". Mahamadou Issoufou est arrivé samedi à Conakry pour une visite de 48 heures, tandis qu'une délégation de la rébellion touareg malienne du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) a été reçue samedi pour la première fois par le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur ouest-africain pour la crise au Mali.
Négociations CEDEAO-MNLA
Les médias qui rapportent l'information ont indiqué que trois responsables du MNLA, dont l'identité n'a pas été immédiatement divulguée, ont été reçus au palais présidentiel à Ouagadougou pour un entretien avec M. Compaoré, médiateur de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), accompagné de son ministre des Affaires étrangères, Djibrill Bassolé. mi-mai, le Burkina avait fait savoir que des consultations, via des émissaires dépêchés dans le Nord malien, avaient démarré avec les groupes armés, dont le MNLA, qui contrôlent depuis fin mars cette région. Après avoir lancé l'offensive contre l'armée malienne mi-janvier, le MNLA s'est retrouvé ces dernières semaines supplanté sur le terrain par le groupe islamiste Ançar Eddine et son allié djihadiste Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Un projet de fusion entre le MNLA, au départ sécessionniste et laïc, et Ançar Eddine, qui prône la charia (loi islamique) dans tout le Mali, a été suspendu récemment en raison de fortes divergences sur la question de l'application de la charia. Des divergences qui se sont transformées en accrochage armé dans la nuit de jeudi à vendredi. La précarité de la situation a amené l'Union africaine (UA) a évoquer la saisine de l'ONU pour obtenir son appui à une intervention militaire dans le nord du Mali, ont annoncé jeudi à Abidjan des responsables des Nations unies, de l'UA et de la Cédéao réunis dans le "groupe de soutien et de suivi sur la situation au Mali". Première réserve à cette «initiative». Elle vient de Moscou qui estime que l'opération militaire au Mali ne peut être effectuée qu'avec la sanction du Conseil de sécurité de l'Onu. C'est ce qu'a déclaré le représentant officiel du ministère des Affaires étrangères russe, Alexandre Loukachevitch ce samedi en commentant l'initiative de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest et l'Union africaine sur une intervention armée au Mali pour y rétablir la loi et l'ordre. Il a ajouté qu'il existe encore une possibilité d'un dialogue politique et cela même où le moment que chosit le MNLA pour la mise en place d'un Conseil transitoire de l'Etat de l'Azawad (CTEA) de 28 membres dont la coprésidence est revenue a Bilal Ag Acherif. Le communiqué du MNLA qui fait état de la naissance de cet organe précise que le CTEA est l'interlocuteur de l'Etat de l'Azawad tant au plan national qu'international. Il privilégie le dialogue et le développement des relations avec les Etats, institutions et organisations internationales.




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