«L'intervention étrangère a des répercussions négatives»

- Quelle stratégie de lutte les Africains peuvent-ils adopter pour affronter les groupes terroristes 'Ce genre de rencontres sont pour nous très importantes, parce que nous constatons, depuis ces dernières années, que des groupes terroristes coordonnent leurs actions directement avec les organisations du crime organisé, comme les trafiquants de drogue, les contrebandiers, ceux qui font dans la traite des humains. Ils considèrent que la criminalité organisée est une activité qui leur assure des ressources financières.Ce sont des groupes qui ne connaissent pas les frontières, mettant ainsi les Etats africains dans l'obligation d'unifier leur stratégie de lutte et de coordonner leurs actions pour faire face à ces menaces. Seuls, les Etats africains ne peuvent rien faire. Mais unis, ils sont capables de trouver les capacités de riposte. - Pensez-vous que l'intervention étrangère pour lutter contre le terrorisme puisse être une solution ' La priorité dans la lutte contre les groupes terroristes revient aux pays concernés.Mais malgré les avantages qu'elle peut avoir, l'intervention étrangère a des répercussions négatives. D'abord, parce que les groupes terroristes l'utilisent comme argument pour renforcer leurs capacités en multipliant le recrutement dans les rangs des personnes qui refusent toute intervention étrangère. Ils utilisent la fibre sensible des citoyens réfractaires à la présence militaire étrangère pour les endoctriner et les rallier à leurs activités criminelles.Il faut d'abord aider à renforcer les capacités de riposte des pays faisant l'objet d'attaque terroriste et faire en sorte qu'ils puissent avoir les moyens et les techniques pour mieux réagir.