La réussite de la relance du tourisme saharien est tributaire à 100% de l'Etat, qui doit mettre les moyens pour aider les opérateurs à sortir de la crise qui a déjà fait beaucoup de dégâts.Les agences de voyages du Sud lancent un cri de détresse. Quelles solutions préconisez-vous pour sortir de cette crise qui a trop duré 'Les agences de voyages du Hoggar et du Tassili sont dans une situation précaire. Elles subissent une crise depuis 2008. Les répercussions de cette situation concernent aussi toutes les personnes qui travaillent dans ce créneau dont les chameliers, les guides, les cuisiniers, les chauffeurs et autres. La solution au problème vécu commence par une intervention directe des pouvoirs publics et du ministère du Tourisme qui doit dégager un budget colossal, pour faire une campagne publicitaire et promotionnelle digne de ce nom aux sites touristiques des deux régions qui demeurent méconnues pour le citoyen algérien.Il est donc important de commencer par susciter l'intérêt du citoyen et l'attirer pour aller au Sud. La deuxième action consiste en la consécration d'une subvention des agences de voyages du Sud, en leur accordant une grâce fiscale sur cinq ans pour soutenir leur prix de 50%. Ainsi, si le produit revient à 100.000 DA la semaine, l'Etat va payer 50.000 DA. A ce moment-là, nous allons pouvoir créer un marché touristique dynamique des Algériens du Nord vers l'extrême Sud.Quand ce produit devient prisé, nous allons appliquer la vérité des prix en supprimant la subvention étatique.Les agences tentent, seules, de trouver une formule pour promouvoir ce tourisme. Quels sont les atouts qu'elles peuvent exploiter 'Seules, je ne crois pas qu'elles y arriveront en raison de l'écueil tarifaire. Dans le Sud, le bon véhicule qui peut être utilisé dans les circuits touristiques pas très praticable coûte deux milliards. Il faudrait 10 ans au minimum pour l'amortir. Cela s'ajoute à toute la logistique mobilisée (restauration, essence, tentes, matelas, bois, personnel) nécessaire pour la réussite du circuit, car il y a beaucoup de bivouacs. Le prix de revient est donc très élevé, ce qui fait que le tourisme saharien est un produit haut de gamme. Les sites du Sud sont de véritables diamants et cela a un coût. Cela n'a rien à voir avec le tourisme balnéaire de moyen gamme. Il faudrait donc inculquer cette culture touristique à l'Algérien du Nord pour qu'il sache la différence entre aller en bord de mer et à l'extrême sud du pays.A voir les destinations en vogue, on constate que le touriste algérien aime le confort et il est encore difficile pour lui d'accepter ce genre de tourisme. Comment dépasser cette contrainte 'Par une information touristique appropriée et une promotion adéquate. Y a-t-il des études sur la nature du touriste algérien 'Jamais ! Il n'y a pas d'étude sur le comportement de l'Algérien concernant le tourisme, parce qu'il y a peu d'intérêt pour le tourisme. Les priorités ont été accordées à d'autres secteurs pendant que le tourisme était complètement négligé. Ce qui fait que nous ne connaissons pas le touriste algérien, ses motivations, ses besoins. Donc, nous ne pouvons pas le cerner. Pour le Sud, il faut cibler les gens qui aiment la découverte et l'aventure.
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Posté Le : 26/11/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : N B
Source : www.horizons-dz.com