Algérie

L'intervention de Sidi Saïd Grève d'Algérie Poste



L'intervention de Sidi Saïd                                    Grève d'Algérie Poste
Nous avons appris de source digne de foi qu'hier soir, le patron de la centrale UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, avait convoqué un à un les syndicalistes d'Algérie-Poste à une réunion qui a duré jusqu'à une heure tardive...
Nous avons appris de source digne de foi qu'hier soir, le patron de la centrale UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, avait convoqué un à un les syndicalistes d'Algérie-Poste à une réunion qui a duré jusqu'à une heure tardive...
Les travailleurs d'Algérie Poste maintiennent le piquet de grève, en dépit des résolutions du conseil d'administration pour la prise en charge de leurs revendications. Plusieurs dizaines de grévistes se sont rassemblés devant la Grande-Poste, au centre-ville d'Alger. «Nous voulons des mesures bien détaillées et claires concernant l'application de nos revendications». Selon M. Ouarezki, la direction générale a annoncé lundi passé via un communiqué les nouvelles mesures prises pour satisfaire les revendications des grévistes. Le communiqué évoque trois points. Le premier concerne le changement de catégorie sur la grille des salaires pour ceux ayant 55 ans et plus. « Il n'y a pas beaucoup de travailleurs âgés de 55 ans», précise M. Ouarezki. Le deuxième est l'avancement horizontal (l'indemnité d'expérience professionnelle, IEP) et vertical (les grades). « Nous ne savons toujours pas qui sera concerné par cette deuxième
mesure », dit-il. Et le troisième point est le repositionnement des travailleurs sur les fonctions réellement exercées. « Ce qui n'a toujours pas été finalisé », selon M. Ouarezki. La prime d'intéressement de
30.000 DA, également validée par la direction générale, est juste une « manière de tromper l'opinion nationale en lui faisant croire que nous protestons pour avoir cette prime alors que notre problème date de plusieurs années », lance un autre postier rencontré lors de la manifestation. « Nous voulons juste l'application de tous les points de la convention d'entreprise signée en 2003», conclut-il. La direction générale avance qu'elle n'a pas les moyens nécessaires pour répondre aux revendications des travailleurs. Elle avance un déficit de 720 millions de dinars. S'ensuit la confusion totale.
Désormais, la crise à Algérie-Poste n'en finit plus d'aller de rebondissements en rebondissements, tous plus graves les uns que les autres. Nous avons appris, ainsi, de sources proches de la centrale UGTA que le patron de celle-ci, Abdelmadjid Sidi Saïd, demeuré mystérieusement silencieux par rapport à cette grève qui s'éternise et qui met à mal la stabilité sociale du pays, a fait
appeler l'ensemble des syndicalises d'Algérie-Poste durant la soirée de mardi. En arrivant sur les lieux, ces derniers devaient se rendre compte qu'une réunion houleuse se déroulait déjà dans le bureau de Sidi Saïd, en compagnie de Mohamed Tchoulak, le «patron» de la Fédération des PTIC ainsi que le DG d'Algérie-Poste, Mohamed-Laïd Mahloul. Des éclats de voix ont en effet été entendus, nous précisent encore nos sources. Il est curieux, en tous cas, de constater que Sidi Saïd ait décidé de s'impliquer de cette manière discrète alors que tout le monde attendait à ce qu'il se positionne de manière franche et publique par rapport à un conflit dans lequel son «ouaille» Tchoulak ne tient franchement pas le beau rôle. Sidi Saïd, qui aurait lui aussi joué un rôle dans le maintien de ce DG, dont personne ne veut, et dont le bilan est des plus catastrophiques, a fini par s'éclipser, laissant à Tchoulak le soin de faire le «sale boulot». Celui-ci, apprend-on encore, a consisté à accuser des « syndicats autonomes d'être derrière cette grève », sans produire la moindre preuve bien sûr. S'exprimant dans une langue de bois qui n'est pas sans rappeler celle de l'ex-parti unique et ses organisations de masses et organisations satellites, Tchoulak a exprimé, en son nom personnel (le jour-même, il s'était rendu à la Grande-Poste où se tient un sit-in permanent des postiers grévistes pour les appeler à la «raison». Mais il avait violemment été pris à partie, et a failli se faire lyncher avant de se faire évacuer sous bonne escorte policière !, car ayant exprimé son soutien indéfectible à Mahloul, avant d'inviter les syndicalistes présents à lancer dès le lendemain-matin un appel à la reprise du travail. Ces derniers, qui savent qu'ils ne sont pas représentatifs, et qu'ils ne peuvent donc pas lancer un pareil appel, étaient par ailleurs loin de se douter que c'est certainement cette réunion, dont les échos ont fini par arriver aux oreilles des grévistes, qui a fini de mettre le feu aux poudres, jusqu'à faire atteindre à la crise à Algérie-Poste son point de non-retour. Mahloul, presque en larmes, a lui aussi pris la parole durant cette réunion, nous indiquent des proches de la centrale UGTA, pour se plaindre du fait qu'Algérie-Poste était déficitaire et qu'il n'avait donc pas les moyens de satisfaire les revendications des grévistes. Bref, le lendemain matin, l'information relative à cette réunion s'est répandue comme une trainée de poudre, pour avoir tout bonnement l'effet inverse de celui qui en était attendu.
Au moment où les postiers se sont dits plus déterminés que jamais à poursuivre leur mouvement de grève jusqu'à la satisfaction totale de leurs revendications, à commencer par le départ du DG et la dissolution de ce syndicat qui ne les représente pas du tout, c'est carrément le personnel de la direction générale, située à Bab Ezzouar, jusque-là neutre, qui a décidé de se désolidariser de son DG. Tous les travailleurs sont en effet sortis dehors pour débrayer à leur tour, procédant même à la fermeture du portail en fer. A peine quelques minutes plus tard, c'est le personnel de la direction de Birtouta qui en a fait de même. A présent le sort en est jeté, et Tchoulak vient de recevoir la plus sérieuse claque de toute sa carrière de syndicaliste.
En effet, et à présent que les choses sont allées si loin, que la malheureuse et discrète intervention de Sidi Saïd a fini par tourner en eau de boudin, nous apprenons que la présidence de la République aurait résolu de prendre le taureau par les cornes et de gérer carrément ce dossier épineux à son niveau. La question, en effet, relève carrément, de la sécurité nationale puisque les salaires des fonctionnaires, des enseignants, des travailleurs de la santé, des policiers et des militaires, mais aussi les pensions de retraites, doivent être versés dès la semaine prochaine. Le départ de Mahloul, dont personne ne veut hormis Tchoulak, (pour des raisons strictement matérielles comme le prouvent les divers avantages sociaux dont il a bénéficié sans la moindre raison), aurait ainsi déjà été scellé puisque des témoins occulaires nous ont indiqué hier avoir vu des cartons vides monter vers le onzième étage du siège de la DG, où se trouvent les bureaux de celui-ci... Algérie Poste est arrivée à une situation très critique, qui menace carrément la stabilité du pays, si une solution n'est pas trouvée dans les tous prochains jours.
Le DG d'Algérie Poste va-t-il enfin faire ces cartons '
Les travailleurs d'Algérie Poste maintiennent le piquet de grève, en dépit des résolutions du conseil d'administration pour la prise en charge de leurs revendications. Plusieurs dizaines de grévistes se sont rassemblés devant la Grande-Poste, au centre-ville d'Alger. «Nous voulons des mesures bien détaillées et claires concernant l'application de nos revendications». Selon M. Ouarezki, la direction générale a annoncé lundi passé via un communiqué les nouvelles mesures prises pour satisfaire les revendications des grévistes. Le communiqué évoque trois points. Le premier concerne le changement de catégorie sur la grille des salaires pour ceux ayant 55 ans et plus. « Il n'y a pas beaucoup de travailleurs âgés de 55 ans», précise M. Ouarezki. Le deuxième est l'avancement horizontal (l'indemnité d'expérience professionnelle, IEP) et vertical (les grades). « Nous ne savons toujours pas qui sera concerné par cette deuxième
mesure », dit-il. Et le troisième point est le repositionnement des travailleurs sur les fonctions réellement exercées. « Ce qui n'a toujours pas été finalisé », selon M. Ouarezki. La prime d'intéressement de
30.000 DA, également validée par la direction générale, est juste une « manière de tromper l'opinion nationale en lui faisant croire que nous protestons pour avoir cette prime alors que notre problème date de plusieurs années », lance un autre postier rencontré lors de la manifestation. « Nous voulons juste l'application de tous les points de la convention d'entreprise signée en 2003», conclut-il. La direction générale avance qu'elle n'a pas les moyens nécessaires pour répondre aux revendications des travailleurs. Elle avance un déficit de 720 millions de dinars. S'ensuit la confusion totale.
Désormais, la crise à Algérie-Poste n'en finit plus d'aller de rebondissements en rebondissements, tous plus graves les uns que les autres. Nous avons appris, ainsi, de sources proches de la centrale UGTA que le patron de celle-ci, Abdelmadjid Sidi Saïd, demeuré mystérieusement silencieux par rapport à cette grève qui s'éternise et qui met à mal la stabilité sociale du pays, a fait
appeler l'ensemble des syndicalises d'Algérie-Poste durant la soirée de mardi. En arrivant sur les lieux, ces derniers devaient se rendre compte qu'une réunion houleuse se déroulait déjà dans le bureau de Sidi Saïd, en compagnie de Mohamed Tchoulak, le «patron» de la Fédération des PTIC ainsi que le DG d'Algérie-Poste, Mohamed-Laïd Mahloul. Des éclats de voix ont en effet été entendus, nous précisent encore nos sources. Il est curieux, en tous cas, de constater que Sidi Saïd ait décidé de s'impliquer de cette manière discrète alors que tout le monde attendait à ce qu'il se positionne de manière franche et publique par rapport à un conflit dans lequel son «ouaille» Tchoulak ne tient franchement pas le beau rôle. Sidi Saïd, qui aurait lui aussi joué un rôle dans le maintien de ce DG, dont personne ne veut, et dont le bilan est des plus catastrophiques, a fini par s'éclipser, laissant à Tchoulak le soin de faire le «sale boulot». Celui-ci, apprend-on encore, a consisté à accuser des « syndicats autonomes d'être derrière cette grève », sans produire la moindre preuve bien sûr. S'exprimant dans une langue de bois qui n'est pas sans rappeler celle de l'ex-parti unique et ses organisations de masses et organisations satellites, Tchoulak a exprimé, en son nom personnel (le jour-même, il s'était rendu à la Grande-Poste où se tient un sit-in permanent des postiers grévistes pour les appeler à la «raison». Mais il avait violemment été pris à partie, et a failli se faire lyncher avant de se faire évacuer sous bonne escorte policière !, car ayant exprimé son soutien indéfectible à Mahloul, avant d'inviter les syndicalistes présents à lancer dès le lendemain-matin un appel à la reprise du travail. Ces derniers, qui savent qu'ils ne sont pas représentatifs, et qu'ils ne peuvent donc pas lancer un pareil appel, étaient par ailleurs loin de se douter que c'est certainement cette réunion, dont les échos ont fini par arriver aux oreilles des grévistes, qui a fini de mettre le feu aux poudres, jusqu'à faire atteindre à la crise à Algérie-Poste son point de non-retour. Mahloul, presque en larmes, a lui aussi pris la parole durant cette réunion, nous indiquent des proches de la centrale UGTA, pour se plaindre du fait qu'Algérie-Poste était déficitaire et qu'il n'avait donc pas les moyens de satisfaire les revendications des grévistes. Bref, le lendemain matin, l'information relative à cette réunion s'est répandue comme une trainée de poudre, pour avoir tout bonnement l'effet inverse de celui qui en était attendu.
Au moment où les postiers se sont dits plus déterminés que jamais à poursuivre leur mouvement de grève jusqu'à la satisfaction totale de leurs revendications, à commencer par le départ du DG et la dissolution de ce syndicat qui ne les représente pas du tout, c'est carrément le personnel de la direction générale, située à Bab Ezzouar, jusque-là neutre, qui a décidé de se désolidariser de son DG. Tous les travailleurs sont en effet sortis dehors pour débrayer à leur tour, procédant même à la fermeture du portail en fer. A peine quelques minutes plus tard, c'est le personnel de la direction de Birtouta qui en a fait de même. A présent le sort en est jeté, et Tchoulak vient de recevoir la plus sérieuse claque de toute sa carrière de syndicaliste.
En effet, et à présent que les choses sont allées si loin, que la malheureuse et discrète intervention de Sidi Saïd a fini par tourner en eau de boudin, nous apprenons que la présidence de la République aurait résolu de prendre le taureau par les cornes et de gérer carrément ce dossier épineux à son niveau. La question, en effet, relève carrément, de la sécurité nationale puisque les salaires des fonctionnaires, des enseignants, des travailleurs de la santé, des policiers et des militaires, mais aussi les pensions de retraites, doivent être versés dès la semaine prochaine. Le départ de Mahloul, dont personne ne veut hormis Tchoulak, (pour des raisons strictement matérielles comme le prouvent les divers avantages sociaux dont il a bénéficié sans la moindre raison), aurait ainsi déjà été scellé puisque des témoins occulaires nous ont indiqué hier avoir vu des cartons vides monter vers le onzième étage du siège de la DG, où se trouvent les bureaux de celui-ci... Algérie Poste est arrivée à une situation très critique, qui menace carrément la stabilité du pays, si une solution n'est pas trouvée dans les tous prochains jours.
Le DG d'Algérie Poste va-t-il enfin faire ces cartons '


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