Algérie

L'intervention de 2011, en Libye, est un échec / Obama critique Paris et Londres



L'intervention de 2011, en Libye, est un échec / Obama critique Paris et Londres
Tous les indicateurs annoncent la Libye comme le nouvel épicentre de la guerre contre Daech et le monde redécouvre, à travers les yeux d'Obama, le tragique sort des Libyens, après l'intervention de l'Otan, sur instigation française. Dans un entretien publié, jeudi, par le magazine «The Atlantic», le président des Etats-Unis d'Amérique est revenu sur les conditions de la chute du régime de Kadhafi, précipitant la Libye «dans le chaos». Le président américain avoue avoir mal apprécié la situation, pensant que le service après-vente allait être assuré par les Européens de par leur proximité géographique, avec la Libye. Obama évoquera les rôles, dans ce gâchis, du Premier ministre britannique, David Cameron, «distrait par d'autres choses» et celui du président français, Nicolas Sarkozy, qui «voulait claironner ses succès, dans la campagne aérienne alors que nous avions détruit toutes les défenses anti-aériennes», précisera-t-il.L'Algérie avait mis en garde contre toute intervention militaire, à l'époque, une position réitérée, aujourd'hui, consciente des dommages collatéraux qui en découleront. Rappelons que le rôle joué par Alger a été salué par de nombreux analystes dont l'expert américain sur les questions du terrorisme, Daveed Gartenstein-Ross, devant la Chambre américaine des représentants qui qualifiera, alors, l'intervention militaire, de l'Otan, en Libye, sur insistance de Paris, d'«erreur stratégique», malgré les mises en garde de l'Algérie.Une position, déjà, reconnue par la presse et d'autres experts américains qui avaient admis que la crise des otages du site gazier de Tiguentourine, ainsi que la guerre au Nord Mali et la mort de l'ambassadeur américain, à Benghazi sont les conséquences de cette opération. L'Algérie qui multiplie ses démarches diplomatiques pour parvenir à une solution pacifique, en Libye, a été de nouveau au front, ce mercredi, en Hollande.Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a réaffirmé, à La Haye, qu'une nouvelle intervention militaire étrangère, en Libye, ne fera qu'aggraver la situation du chaos qu'y règne, actuellement. Il a insisté sur la nécessité de privilégier le dialogue politique inter-libyen, soulignant la nécessité de «soutenir les efforts de l'envoyé spécial de l'ONU» dans la région. Ce dernier se trouvait, d'ailleurs, à Tunis, pour participer à la réunion des parties au dialogue politique libyen qui devait se clôturer, hier.De la capitale tunisienne, Salem Madi, membre au dialogue politique inter-libyen, a commenté, à l'APS, la position de l'Algérie, vis-à-vis du dossier libyen, la qualifiant de «claire et honorable», car appelant à la consécration d'un gouvernement d'union nationale. Et c'est, justement, de ce gouvernement dont il sera, encore, question, lundi, prochain à Bruxelles. La France, qui veut de nouveau forcer la main à tout le monde, a proposé ce jeudi, par l'entremise du revenant Jean-Marc Ayrault, qui a remplacé Fabius, au Quai d'Orsay, de décréter des sanctions contre les responsables politiques libyens qui bloquent la formation d'un gouvernement d'union nationale. Le ministre français des Affaires étrangères dénoncera «ceux qui se mettent en travers (du processus politique) pour des raisons individuelles d'intérêt», les menaçant des gels d'avoirs et des interdictions de voyager, dans l'UE. Dans le viseur du Français, les présidents des Parlements de Tobrouk, Aguila Saleh, et de Tripoli Nouri Abou Sahmein, ainsi que le chef du gouvernement de Tripoli Khalifa al-Ghweil. «On ne peut pas continuer avec cette situation qui est un danger pour les Libyens, pour toute la région et l'Europe», a-t-il expliqué. Rappelons qu'un premier gouvernement d'union nationale, dirigé par Fayez al-Sarraj, a été rejeté, le 25 janvier, par le Parlement de Tobrouk. En février, un nouveau vote de confiance n'a pu avoir lieu, faute de quorum, et une centaine de parlementaires ont affirmé être empêchés de voter.




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