Algérie

L'intersyndicale propose le report du bac à septembre



Pour sauver l'année scolaire, les syndicats se sont fondés sur nombre d'indicateurs, dont la situation sanitaire, mais aussi le manque de moyens de faire reprendre aux élèves le chemin de l'école notamment pour assurer leur protection.Un groupe de syndicats de l'éducation a été reçu hier par le ministre de l'Education nationale, Mohamed Ouadjaout. Il s'agit des représentants de l'Unpef, du Cnapeste, du SNTE, du Snapest, du Cela, du Satef, qui lui ont présenté des propositions communes pour sauver l'année scolaire. Un autre groupe de syndicats sera reçu aujourd'hui.
Les syndicats, membres de l'intersyndicale, invités, hier, ont tenu une réunion par visioconférence avec le ministre de l'Education, où ils ont convenu de faire des propositions communes en chargeant leurs délégués d'Alger de les transmettre par écrit au ministre lors de la rencontre à laquelle ils étaient conviés.
Raison pour laquelle, les responsables des syndicats se sont abstenus de se déplacer au siège du ministère de l'Education nationale à Alger. Globalement, les propositions formulées par l'intersyndicale de l'éducation consistent à comptabiliser la moyenne des premier et second trimestres, en ce qui concerne les élèves des classes non concernées par les examens de fin de cycle.
Quant à l'examen du bac, les syndicalistes ont proposé de le reporter au mois de septembre. "Nous disons que l'année scolaire est terminée pour cette année. Donc, nous proposons des solutions pour sauver cette année scolaire", a indiqué dans ce sens, Boualem Amoura, secrétaire général du Satef.
Les arguments tiennent lieu du fait que les 1er et 2e trimestres se sont déroulés normalement à part certaines grèves au primaire, mais aussi que les cours ont été dispensés à plus de 70%. D'où la conclusion, que pour passer d'une classe à une autre et au niveau supérieur, il suffit de comptabiliser la moyenne des deux trimestres pour que les élèves puissent passer aux classes supérieures. Idem, pour l'examen de la 5e AP et du BEM, qui ne devront pas avoir lieu.
Et, pour les élèves qui ont obtenus entre 9 et 9,99 de moyenne, puisque la loi leur permet de subir un rattrapage, ces syndicats estiment, qu'"à situations exceptionnelles, il faut des solutions exceptionnelles". Les élèves qui ont eu une moyenne entre 9 et 9,99 seront également pris en considération. Reste le cas de l'examen du baccalauréat.
Les syndicats autonomes estiment qu'eu égard à sa crédibilité, il convient de reporter cet examen au mois de septembre, à la condition d'accompagner les élèves candidats, à la rentrée, soit au début du mois de septembre, pour leur faire des révisions dans les établissements scolaires si cette pandémie est éradiquée.
Aussi, pour la première fois, le Satef propose de comptabiliser la moyenne des premier et deuxième trimestres pour les intégrer dans la moyenne du baccalauréat à concurrence de 20 à 25%, c'est-à-dire prendre en considération l'évaluation continue, pour encourager les élèves qui n'ont pas fui les bancs de l'école.
Pour échafauder leur plan de sauvetage de l'année scolaire, le Satef et les autres membres de l'intersyndicale se sont fondés sur nombre d'indicateurs, dont la situation pandémique qui sévit à travers le pays, mais aussi au vu du manque de moyens de faire reprendre aux élèves le chemin de l'école notamment pour assurer leur protection (bavettes, gel hydro-alcoolique et gants), de même pour la distanciation entre eux et la possibilité de partager les classes en groupes compte tenu de la surcharge des classes.
En sus du manque de moyens de transport scolaires et de dépistage massif. L'association des parents d'élèves (ANPE), dont le président Khaled Ahmed a été reçu lundi par le ministre de l'Education nationale, a formulé des propositions identiques, à savoir l'annulation de la 5e AP, du BEM et le report à septembre du baccalauréat, avec l'adoption des cours dispensés, durant les deux trimestres, comme seuil pour les sujets d'examen. Le président de l'ANPE a indiqué aussi avoir senti une disposition du ministre, des cadres du ministère et de l'Onec à adopter ses propositions.

A. R.


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