Algérie

L'Interprofessionnel de la filière s'explique



L'Interprofessionnel de la filière s'explique
Le Conseil interprofessionnel de la filière avicole est convoqué pour ce mercredi au ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche. Il devra s'expliquer sur l'augmentation des prix du poulet et des ?ufs qui donnent le tournis aux consommateurs, notamment ceux à faibles revenus. En effet, ces derniers jours, les prix du poulet ont connu une hausse vertigineuse oscillant entre 380 et 400 DA le kilogramme pour le poulet vidé et 250 kg pour le vivant. Pour ce qui est de la plaquette de 30 ?ufs, elle est passée à 400 DA. Ce prix risque de flamber encore plus à l'approche du Mawlid Ennabawi qui sera célébrée le 12 du mois en cours. Si le ministère a réagi en demandant à l'Interprofessionnel des explications, c'est qu'il est mécontent de la situation.Pour l'Interprofessionnel, plusieurs facteurs expliquent cet état de fait. Mohamed Aïdouni, membre du Conseil de l'interprofessionnel chargé du segment élevage, a indiqué que globalement, la filière connaît quelques remous. En plus du manque d'investissement, elle a été frappée de plein fouet par les pathologies. « Le taux de mortalité est très important », a-t-il déploré, ajoutant qu'ils sont nombreux les aviculteurs à avoir travaillé à perte lors du présent exercice.Chose qui a impacté la production et par conséquent l'offre mise sur le marché. Selon lui, la demande est supérieure à l'offre et cela influe automatiquement et directement sur les prix. Toutefois, Aïdouni a souhaité que la réunion avec le ministère ne se limite pas à la question relative au prix, mais sera l'occasion de discuter et de tenter de trouver des solutions aux problèmes auxquels font face les aviculteurs. Selon lui, une réorganisation de la filière s'impose pour réguler le marché en amont et en aval, que ce soit en termes de production que de prix.L'objectif étant d'arriver à des niveaux stables et raisonnables pour ces deux segments. Selon notre interlocuteur, avec une meilleure organisation, le prix ne pourra dépasser les 200 DA pour le kilogramme pour le poulet vif et 280 DA/kg pour le poulet abattu. Et la plaquette d'?ufs sera cédée entre 280 et 300 DA. Des prix qui, selon Aïdouni, arrangeront, et le consommateur et l'éleveur. « Réorganiser la filière pour réguler le marché est la solution idoine », a-t-il estimé.Les professionnels demandent également la réhabilitation du dispositif Syrpalac. « Il nous permettra de stocker le surplus de la production en cas de chute des prix, tout en assurant à l'éleveur des revenus moyens et mettre la production sur le marché lorsque la demande devient plus forte », a-t-il ajouté. Aussi, les aviculteurs souhaitent la mise en place d'une cellule d'alerte pour enclencher des démarches de remédiation rapide en cas de déclenchement d'épidémie ou de chute brutale des prix. Et ce, pour préserver les emplois générés par l'aviculture dépassant les 300.000.


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