Algérie

L'Internet: ennemi public n°1



Il est difficile de légiférer contre ce genre de manipulation.La démocratie et la liberté d'expression sont «le cheval de Troie» qu'utilisent certaines organisations pour polluer l'atmosphère sociale et politique de nombreux Etats.
L'un des sujets les plus abordés par les Algériens est en rapport avec le réseau Internet qui ne serait pas aux normes internationales en Algérie. Les usagers de ce moyen de communication n'ont de cesse d'exiger l'amélioration du service et les pouvoirs publics disent mettre les bouchées doubles pour «arroser» l'ensemble du territoire national de cette technologie qui a révolutionné le monde. Sauf que tous les investissements consentis par l'Etat profitent aussi à une faune de trafiquants qui se baladent dans le cyberespace avec l'intention de nuire. C'est dire que c'est avec l'argent de la collectivité nationale, injecté dans cette nouvelle économie qui n'en est pas encore une en Algérie, que des individus, voire des organisations occultes à l'intérieur et à l'extérieur, fomentent de véritables plans de déstabilisation du pays. Ce n'est pas une vue de l'esprit. Beaucoup d'opérations ont été montées à partir de fausses informations colportées dans les réseaux sociaux. Ce qui est valable pour de nombreux pays, l'est également pour l'Algérie qui a été le théâtre, à plusieurs reprises, de troubles sur la voie publique spécifiquement suscités par des appels anonymes lancés sur Facebook ou autres moyens de communication via le Net.
Cette fonction de véhicule de l'agitation politique, attribuée aux réseaux sociaux n'est pas du tout usurpée, pour la simple raison que ce sont ces réseaux-là qui ont servi de conducteurs à des mots d'ordre violents et propagé l'émeute comme une traînée de poudre dans de nombreux pays. Le mode opératoire des agitateurs des foules n'est même pas un secret. Tout le monde sait que des centaines de millions de faux comptes circulent dans le cyberespace. Tout le monde sait également que le buzz, ça se fabrique dans un «cyber-laboratoire», que des nouvelles, «vidéo à l'appui», se réalisent en quelques minutes. Des personnalités ont été détruites, des pays ont volé en éclats à cause d'une intox qui a soulevé des foules.
Il est évident que le Net n'est pas seulement un outil de développement de l'humanité, mais c'est également une «arme de destruction», dont il est fait largement usage, en tous lieux et sans aucune modération, par des individus mal intentionnés, sous couvert de liberté d'expression et autres droits à l'information.
Ces deux concepts que les Européens défendent avec acharnement dans les pays du tiers-monde, sont «le cheval de Troie» qu'utilisent certaines organisations, souvent satellites des services de renseignement occidentaux, pour polluer l'atmosphère sociale et politique de nombreux Etats. Il faut dire que l'usage basique et permanent des réseaux sociaux, consiste à «libérer la parole» en y incrustant des individus sous de fausses identités, dont la seule mission est d'attenter à la dignité des gens. Les accusations les plus infâmes sont adressées à toute la classe dirigeante, dans des commentaires haineux et démobilisateurs. Dans ce genre d'opérations, il suffit de tourner la roue une ou deux fois et «la force cinétique» fait le reste. Les insultes pleuvent et personne de sensé ne peut placer un mot correct.
De fait, le débat tourne au massacre au nom de la démocratie et la liberté d'expression. L'absence de tout sens de la mesure conduit justement à des situations d'impasse où l'intox règne en maître. Dans pareille ambiance, il serait très facile de glisser une fausse information et la faire prendre pour une vérité absolue.
C'est comme cela qu'on constitue un terreau fertile à la manipulation. Lorsqu'on a des réseaux sociaux totalement acquis et enclins à croire n'importe quelle information négative sur le pays ou le régime en place, il devient très aisé de faire bouger les foules en mettant la cybercontestation dans la rue.
Il est difficile de légiférer contre ce genre de manipulation. Pourtant, l'on sent l'urgence de prendre des mesures contre l'usage ordurier des réseaux sociaux.
Cela pour les spécialistes de la déstabilisation politique. Pour le reste, l'Internet est aussi un véritable terrain miné. Plus dangereux que la rue, le cyberespace grouille de trafiquants de toute nature, de pédophiles et autres désaxés. Pour cette autre faune, le Net est un terrain de chasse. L'actualité nationale et mondiale regorge d'exemples de crimes odieux, dont les victimes ont eu la mauvaise idée de répondre à une demande d'amitié sur un réseau social ou répondu à une demande de recrutement. Les polices du monde entier ont créé des services dédiés à la cybercriminalité, pour traquer ce genre de délinquants 2.0. En fait, si l'on peut considérer que la Toile a fait avancer l'humanité, elle a également permis au plus fort de se renforcer, au plus faible de subir le diktat du premier, même de sombrer, que la victime soit un adolescent, un homme politique ou tout un pays.


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