Algérie - Revue de Presse

L'internet appelé à la rescousse



Multiplier les regroupements pédagogiques pour permettre aux enseignants de mieux cerner les difficultés didactiques que requiert l'approche dite par compétences et l'apprentissage par projet, une méthode dont se réclament des pédagogues à l'image de Freinet, ne semble pas répondre aux ambitions de Djamel Arezki, ce dynamique et illustre inspecteur primaire de la langue française. Celui qui occupe la même fonction également en tamazight dans la même région planche sur une meilleure communication possible avec ses personnels. Son objectif : les motiver et les impliquer au maximum pour qu'ils adhérent pleinement au processus de formation et les amener graduellement à maîtriser la nouvelle méthode introduite dans le cadre de la réforme destinée à l'apprentissage de la langue française par le recours à des méthodes pédagogiques actives reposant sur des techniques incitant l'apprenant à être l'artisan de son propre apprentissage et de bannir, par ricochet, les méthodes passives qui ont occasionné d'irréversibles préjudices aux générations depuis leur avènement en 1980.Pour mieux appréhender les difficultés que requiert l'adaptation à ces nouvelles techniques didactiques pour lesquelles notre pays a opté, M. Djamel Arezki a transformé, à la différence de nombre d'inspecteurs unilatéralistes dans la formation de leurs personnels francophones, la salle de regroupement pédagogique en un forum où tous les enseignants s'expriment et échangent démocratiquement leurs difficultés de passer définitivement à l'approche par compétence pour enterrer définitivement l'approche favorisant le gavage des contenus avec pour seules ambitions celles de répondre à un impératif d'évaluation (devoirs, compositions).Lors de la journée pédagogique organisée jeudi dernier par exemple, le formateur a convenu, de concert avec les enseignants présents, de faire part librement et objectivement d'idées de projets pédagogiques qui les tiennent à c'ur. De toute évidence, il semble vouloir mettre à l'unisson toutes leurs potentialités pour lancer un travail de recherche sur lequel il table pour conduire à bon port la formation des enseignants sous sa hiérarchie. Au moins une huitaine de thèmes ont été sélectionnés et autour desquels graviteront les prochaines conférences. Dans la foulée, les enseignants sont exhortés à échanger mutuellement leurs mails pour échanger des idées, des expériences pratiques ou exprimer des préoccupations.D'aucuns ne peuvent nier que le recours à un échange via la toile d'Internet est une grande première dans la région, voire dans le pays, en matière de formation. L'inspecteur en question envisage aussi la création imminente d'un site qui permettrait aux enseignants francophones de se retrouver et de communiquer pour être plus performants et plus efficaces. A Akbou par exemple, la méthode de formation demeure archaïque et empirique : l'inspecteur dicte magistralement les recettes qui lui sont chères en quête de résultats pourtant toujours virtuels et chimériques. Les enseignants sont réduits à des vases clos qu'il s'évertue à entonner de théories importées et indigestes qui ne reconnaissent aucune spécificité aux petits apprenants algériens qui continuent de subir tous les malheurs du bricolage à outrance qui a prospéré dans les écoles. Les enseignants ne cautionnant pas le mode de travail imposé sont déclarés persona non grata et font l'objet de pressions de tout genre.


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