Algérie

L'intérêt de communiquer avec les enfants dans leurs langues maternelles souligné


Des universitaires, réunis à la maison de la culture de Bejaïa, en guise de célébration de la journée mondiale des langues maternelles, ont mis l'accent sur l'intérêt de communiquer avec les enfants dans leurs langues originelles, non seulement dans un souci de préservation et de sauvegarde de leur culture identitaire mais aussi pour leur développement."La langue maternelle, c'est la base de la construction de l'identité culturelle de l'enfant. Elle participe au même titre que l'épanouissement de l'affect et le développement psychomoteur, à l'essor et à la consolidation de sa personnalité", soulignera Riyad Bekkaoui, spécialisé en psychologie clinique, mettant en cause ainsi et de ce fait, la multiplicité de l'apprentissage simultanée des langues à la base, qui, notera-t-il, "n'est pas sans risque d'instabilité".
Aussi, il n'a pas manqué de mettre en évidence la responsabilité parentale dans sa façon de gérer l'apprentissage des langues mais aussi dans la prééminence du choix à faire, notamment en terme de place à leur accorder.
Pour sa part, Kamel Medjdoub, chercheur au centre national de Recherche en langue et culture de Bejaia a abordé la question, sous un autre prisme, celui de la définition de la notion de langue maternelle, en apportant la même résonance en insistant sur l'impérative nécessité de prioriser la langue maternelle ou vernaculaire car au-delà de tout autre considération, justifie-t-il "il y va de la survie de la langue et de la culture qu'elle véhicule".
Evoquant des chiffres de l'Unesco, Medjdoub, révélera qu'il existe actuellement 6700 langues a travers le monde et que "toutes les deux semaines, une langue disparait". A ce rythme, dira-t-il, 1600 langues vivent sous la menace de disparaitre dont 32 passeront à la trappe avant la fin de l'année.
A l'évidence la cause tient dans leur non-pratique mais aussi à la perversité de l'hégémonie linguistique imposé par les langues des pays nantis, notamment l'Anglais et le Français.
Lui emboitant le pas, un chercheur de l'université de Bejaia a estimé que tamazight, qui bénéficie d'un statut de langue national et officielle ne rentre pas dans ce cadre, d'autant que des moyens considérable ont été mis à sa disposition, mais reste sujette à des contraintes qui freinent sa promotion et sa généralisation. Dans ce cas de figure, il focalisera sur son enseignement et les difficultés sur lesquelles elle achoppe.
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