Algérie

L'interdiction d'importation levée hier



La levée de la suspension provisoire à l'importation des arômes nécessaires à la production de plusieurs produits alimentaires à l'instar des jus et boissons, des yaourts, des biscuits et confiseries, est effective depuis hier, lundi 16 avril, a indiqué un communiqué du ministère du Commerce. "Ces intrants communément désignés sous le terme 'arômes' sont désormais libres à l'importation à la condition d'accomplissement par les opérateurs intéressés et chacun en ce qui le concerne, des procédures de domiciliation bancaire exigibles en la matière", a souligné le ministère du Commerce qui a précisé que "cette action s'inscrit dans les travaux de révision et de mise à jour de la liste des produits suspendus provisoirement à l'importation dont les résultats seront communiqués incessamment". Entrée en vigueur le 1er janvier dernier, la liste des produits interdits à l'importation, dont font partie les arômes alimentaires, n'a pas cessé de faire des mécontents. En tête l'Association des producteurs algériens de boissons (Apab) qui avait tiré la sonnette d'alarme en janvier dernier, déplore que cette interdiction ait touché certains intrants de base, dont l'impact qualitatif est essentiel dans la production.La production locale de certains intrants est soit inexistante, soit insatisfaisante en qualité comme en quantité, avait expliqué l'Apab. En raison de cette décision, nombre de producteurs ont arrêté des chaînes de production et certains risquent même de fermer complètement et ainsi mettre au chômage technique leurs travailleurs. L'approximation et le tâtonnement qui ont prévalu lors de la confection de la liste des produits interdits à l'importation semblent de plus en plus évidents. D'ailleurs, les restrictions à l'importation avaient déjà été levées pour des produits et intrants classés dans cinq sous-positions tarifaires (plaques, feuilles, bandes, rubans, pellicules et autres formes plates, auto-adhésifs, en matière plastique, sacs d'emballage pour produits alimentaires en polymères de l'éthylène, à l'exclusion des sacs aseptiques pour l'emballage des produits alimentaires, sachets...). L'introduction de ces produits sur la liste initiale des produits suspendus à l'importation s'expliquait par le fait qu'ils relèvent d'une sous-position tarifaire qui rassemble à la fois des produits existant suffisamment sur le marché national et aussi ceux qui ne sont pas fabriqués localement ou insuffisamment produits. Ce cafouillage, même le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, l'avait reconnu lors de sa dernière conférence de presse. Il avait affirmé que le décret relatif à la liste des produits interdits d'importation "contient certains dysfonctionnements qui seront corrigés", ajoutant que "le gouvernement œuvrera à leur rectification". "Nous avons pris la décision d'arrêter l'importation de certains produits finis, cependant nous avons découvert que la liste nécessite des précisions, du fait que certains produits qui constituent des intrants pour l'industrie locale, ont été portés sur la liste des produits interdits d'importation."
Il s'était engagé à "corriger cette erreur". "L'opération de révision de la liste des produits interdits d'importation se fera tous les 3 ou 6 mois. À chaque fois que nous aurons réalisé une autosuffisance dans un produit, il sera ajouté sur la liste", précisera-t-il encore.
Saïd Smati
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