Depuis belle lurette, tous les clubs avaient des directeurs sportifs chargés du recrutement et constituaient à cette époque une aide très appréciable pour les entraîneurs. Ces recruteurs se déplaçaient pour observer et jauger les joueurs. Puis, en Europe, a surgi le scookting en direction des jeunes pépites, l'Ajax étant un bel exemple de réussite. De nos jours, il existe des cellules de recrutement, aussi bien en Algérie qu'ailleurs, qui se basent sur les vidéos fournies par les agents, sans que l'opération ne soit garantie à 100%. En Europe, de nombreux clubs ont des scouts à plein temps pour dénicher les pépites au niveau des clubs des divisions inférieures. Cette méthode ne va pas disparaître du jour au lendemain puisqu'elle a fait ses preuves des décennies durant.Tout récemment, l'ancien joueur du Real Madrid, Esteban Granero, a créé une société d'intelligence artificielle appliquée au football. Depuis cinq ans, ce joueur diplômé en psychologique est devenu un chef d'entreprise. Sa société compte aujourd'hui 25 employés et son domaine concerne l'intelligence artificielle appliquée au football. Durant sa carrière de joueur, Esteban Granero a beaucoup observé. Il a pris attache avec deux professeurs de l'université polytechnique de Madrid et leur a expliqué son projet. «La chose principale qu'ils m'ont fait remarquer était que nous regardions toujours les données en fonction du passé. Alors que, pour prendre de meilleures décisions, ce n'est pas ce qui s'est passé, mais ce qui va se passer. Jusqu'à présent, on regardait son niveau de performance avec ses anciennes équipes. On a travaillé là-dessus, et il n'y a qu'avec l'intelligence artificielle qu'on peut obtenir des données susceptibles d'aboutir à de bonnes conclusions», a-t-il affirmé.
Selon lui, la machine mise au point peut analyser et réduire la part d'incertitudes des millions de fois plus vite, et avec des millions de fois plus de possibilités. Le football se trouve-t-il à une époque charnière avec cette découverte ' Est-il allergique à tout progrès scientifique ' Le concepteur de cet appareil est optimiste, mais souligne toutefois que «la machine ne doit pas remplacer l'être humain. On peut offrir des instructions en temps réel pendant la rencontre grâce à un modèle alimenté par plus de 1.000 matches avec plus de 200 variables», a-t-il assuré. Allant plus loin, Granero prétend qu'à partir de ces prévisions, un entraîneur pourrait connaître les solutions qui optimisent ses chances de les atteindre.
Il existe d'autres applications de la machine. On se croirait déjà dans le futur du fait que des clubs et des joueurs sont déjà intéressés. Sans pour autant condamner ce processus qui devrait générer beaucoup de bénéfices à ses concepteurs, on attend de voir à l'?uvre ces fameuses machines à (presque) tout prévoir. A notre avis, le bon sens humain ne disparaîtra jamais face à la machine la plus perfectionnée. Le côté positif actuel, c'est l'application appliquée sur la crise de coronavirus en Espagne. Selon Granero, le pic de contagion a été atteint le 3 avril et que celle-ci se trouve sur une courbe descendante. Toutefois, Granero estime que «rester en confinement est absolument nécessaire». Une décision humaine donc...
Posté Le : 13/04/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Adjal L
Source : www.lequotidien-oran.com