Malgré une amélioration sensible de la prise en charge des enfants handicapés dans le cursus scolaire normal, trop d'obstacles persistent. Pour certaines familles, la scolarisation de leurs enfants relève même du «parcours du combattant».A cet effet, la Direction de l'action sociale a organisé au niveau du CNFPH un atelier de travail de deux jours qui s'inscrit dans le cadre du principe de l'amélioration de l'action d'intégration des enfants handicapés en milieu scolaire normal, notamment au niveau des classes spéciales.
Ont pris part à cet atelier, des cadres du ministère de la Solidarité, des représentants du ministère de l'Education nationale, ainsi que des enseignants et des inspecteurs pédagogiques dans l'objectif de faire une évaluation de l'action d'intégration des enfants handicapés dans le milieu scolaire normal.
Les élèves enregistrés en classes spéciales doivent être considérés comme élèves normaux bénéficiant des mêmes droits dont jouissent leurs camarades en classes normales dans l'établissement scolaire. Cette formation s'est soldée hier par des recommandations pour accélérer le processus de cette intégration des enfants handicapés dont l'action d'orientation dépend de la coordination entre les services des secteurs de l'action sociale et l'éducation nationale.
Les participants n'ont pas hésité à soulever la problématique des moyens techniques et des équipements pédagogiques nécessaires à mettre en ?uvre pour réussir au mieux cette intégration ainsi que la disponibilité des programmes enseignés sans oublier un facteur aussi déterminant qui reste la formation des encadreurs des classes spéciales.
Les tâches ayant été définies, la Direction de l'action sociale se penchera sur l'élaboration des listes des élèves concernés. Cette liste fera part du type de handicap pour chaque élève et ce, en coordination avec les établissements chargés de l'enseignement préscolaire, les associations activant dans ce domaine, ainsi que les parents d'élèves eux-mêmes. «A partir des listes élaborées de noms d'enfants ayant un handicap sensoriel ou mental léger, la DAS définit et contrôle, à la fin de chaque année, les besoins en classes spéciales qui seront ouvertes lors de la rentrée scolaire prochaine au niveau des établissements d'éducation et d'enseignement publics relevant du secteur de l'éducation nationale», a-t-on expliqué.
Le travail en coordination avec la Direction de l'éducation de wilaya sera ainsi déterminant, car la décision d'ouvrir des classes spéciales dans les établissements scolaires sera prise en fonction des rapports établis et ce, en vertu d'arrêtés intersectoriels à travers lesquels seront déterminés le nom de l'établissement scolaire dans lequel sera ouverte la classe, le type d'handicap et le niveau scolaire de la classe.
Pour ce qui est des équipements et moyens, la direction de l'éducation de la wilaya se chargera d'offrir des salles pédagogiques convenables disposant de moyens et d'équipements nécessaires, et prêtes à accueillir les classes spéciales tout comme les classes normales.
Quant à l'encadrement pédagogique, le DAS devrait prendre toutes les mesures nécessaires pour l'ouverture de postes budgétaires aux encadreurs selon les besoins, dans le budget de gestion de sa direction, et ce, avant chaque rentrée scolaire.
Enfin, la coordination entre les inspecteurs pédagogiques relevant du secteur de la solidarité nationale et les inspecteurs du secteur de l'éducation nationale s'effectuera en programmant des visites d'orientation et de formation périodiques des classes spéciales afin de suivre l'application des programmes officiels du ministère de l'Education nationale.
Ilhem Tir
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Posté Le : 18/12/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ilhem Tir
Source : www.lesoirdalgerie.com