Algérie

L'insuffisance cardiaque fait des ravages


L'insuffisance cardiaque fait des ravages
Le professeur Djamal Eddine Nibouche, chef de service cardiologie de l'hôpital Nefissa-Hamoud (ex-Parnet) a mis en garde, avant-hier à Alger, contre les risques de l'insuffisance cardiaque estimant que cette maladie tue plus que le cancer. «L'insuffisance cardiaque, maladie ignorée même par les spécialistes, tue plus que le cancer», a prévenu le spécialiste, qui s'exprimait lors d'un séminaire la veille de la Journée mondiale du coeur, célébrée le 29 septembre de chaque année. Le diabète et l'hypertension artérielle sont les principaux facteurs de risque de la maladie, lorsque celle-ci n'est pas d'ordre génétique, explique le spécialiste, pour qui «le facteur âge ne doit pas être négligé». La progression des pathologies chroniques, notamment les maladies coronariennes ou encore l'insuffisance du myocarde est due en premier plan à des complications du diabète ou de la broncho-pneumopathie chronique obstructive (Bpco), a précisé le Pr Nibouche, qui a appelé les autorités publiques à prendre en charge l'insuffisance cardiaque qui représente à son sens un véritable «problème de santé publique».Le médecin généraliste joue à ce titre un rôle primordial au regard des contacts permanents qu'il entretient avec le malade, insiste le Pr Nibouche pour qui le généraliste doit bénéficier d'une formation dans ce domaine. La mise en place d'une organisation de soins en réseau est indispensable. Une telle organisation doit être chapeautée par un interniste, un diabétologue ou encore le médecin généraliste, a-t-il dit, se prévalant à cet égard de l'expérience menée par le service cardiologie du CHU Nefissa-Hamoud qui prend en charge les malades cardiaques d'Alger et ses environs. Il a souligné la nécessité d'ouvrir des unités spécialisées et la promotion de l'hôpital du jour et l'hospitalisation à domicile. La formation continue demeure plus que nécessaire, a-t-il recommandé. Compte tenu de la progression «ahurissante» de l'insuffisance cardiaque, les autorités publiques doivent envisager de créer des unités de gériatrie dans le cadre d'une stratégie nationale de prise en charge de la maladie. L'Algérie compte de plus en plus de personnes âgées. Cette catégorie estimée à 7% de la population est appelée à atteindre 12% dans les quelques années à venir, prévoit le spécialiste. La création d'unités de gériatrie en Algérie doit se faire dans le cadre d'un stratégie nationale et d'une carte sanitaire globale à laquelle experts et spécialistes doivent être associés.De son côté, le Pr. Mohamed El Faiz Zannad, expert international, est revenu sur l'aspect prévention contre cette maladie grave en termes de mortalité et de morbidité et qui implique des retombées néfastes sur la qualité de vie du malade. Il a mis en avant l'importance des traitements prescrits et du suivi du malade qui favorisera un recul de 60% du taux de mortalité par insuffisance cardiaque.


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