Algérie

L'institution n'a pas réagi aux attaques de Saâdani contre L'une de ses structures



L'institution n'a pas réagi aux attaques de Saâdani contre L'une de ses structures
Le pavé dans la mare lancé par Amar Saâdani, devenu populaire l'espace d'une ruade, contre le mythe, le général Mohamed Mediene, dit Toufik, semble avoir ébranlé le système, ses affidés et même sa clientèle. Signe du désordre : cette Une d'un quotidien national : "Un homo s'attaque à un homme".Même l'institution militaire de laquelle dépend organiquement le patron des Services de renseignements, d'ordinaire si prompt à réagir à des critiques moins audacieuses, est plongée dans un silence aux relents d'embarras. Pourtant, les propos de Saâdani sont explosifs, pour reprendre le mot d'Abderrahmane Belayat.Non seulement, il accuse le général Mohamed Mediène de n'avoir pas "assuré la protection de Mohamed Boudiaf", des "moines de Tibhirine" ? une accusation que ne manquera pas de saisir au vol le juge Trevidic chargé de l'enquête ? et de Bouteflika lors de l'attentat manqué contre lui à Batna, en 2007, ou encore l'attaque en janvier du site gazier de Tiguentourine, mais soutient que les Services s'interférent dans la justice, les partis et les médias. Saâdani soutient même que le DRS est à l'origine des "rumeurs" sur l'entourage présidentiel. En juin 2013, au lendemain d'un appel de Mohamed Mechati, membre des "22", à l'Armée pour "agir vite", publié dans les colonnes du Soir d'Algérie, l'ANP s'est empressée de réagir en invoquant son rôle qui lui est dévolu par la Constitution. "Le MDN rappelle que l'ANP est une institution nationale républicaine aux missions clairement définies par la Constitution où il est formellement déterminé le rôle de consolidation et de développement du potentiel de défense de la nation et qui s'organisent autour d'une Armée nationale populaire totalement investie dans sa mission permanente de sauvegarde de l'Indépendance et de défense de la souveraineté nationale", écrivait l'ANP, dans un communiqué. Mieux, en octobre dernier, l'armée avait même menacé de poursuites judiciaires le chroniqueur attitré du quotidien El Khabar, Saâd Bouakba, après la parution de sa chronique "Noqtat Nidham" (point d'ordre) sous le titre "Avons-nous besoin d'une expertise internationale pour organiser des funérailles '" "Le ministère de la Défense suit la campagne tendancieuse menée par certaines plumes contre l'institution militaire ces derniers temps et s'interroge sur les motifs d'une telle entreprise tout en condamnant ces méthodes médiatiques immorales", notait un communiqué de cette institution. "Ce qui a été écrit par l'auteur de cette colonne laisse transparaître un acharnement clair et une attaque manifeste contre l'institution militaire, assortis de diffamation et de provocation à l'endroit des cadres de l'Armée nationale populaire, d'une manière totalement étrangère à la déontologie du métier de journaliste."À quoi obéit alors ce silence de l'ANP au moment où l'un de ses "cadres", de surcroît parmi les plus importants, pour reprendre la littérature de l'ANP, est violemment attaqué ' Si à première vue, la réponse de l'ANP ne peut se faire sans l'aval de Gaïd Salah, homme réputé proche de Bouteflika, tout comme elle se garde de s'exprimer au risque d'être accusée, encore une fois, dans le brouillamini actuel, de se mêler de la politique, il n'en demeure pas moins que ce mutisme traduit un malaise profond qui couve au sein de l'institution militaire depuis plusieurs mois maintenant. Pire encore, il pourrait traduire de graves fractures entamées avec la mise à l'écart ces derniers mois de nombreux officiers supérieurs. Ce qui confirme a posteriori les changements opérés au sein de l'Armée en septembre dernier. Le bras de fer, qui semble avoir atteint son paroxysme entre Bouteflika et l'homme fort des Services, Mohamed Mediene, n'a pas encore livré tous ses secrets.K KNomAdresse email




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