L'Institut Pasteur confirme la présence de la bactérie

Le CHU Benflis-Touhami de Batna a confirmé un troisième cas de décès par botulisme. Il s'agit d'un enfant de 11 ans qui aurait consommé du cachir avarié. Selon Belaïd Abdelghani Belkhdim, directeur du CHU, sur les neuf patients admis le 20 juin dernier, deux sont rentrés chez eux après avoir reçu les soins nécessaires, quatre, dans un état critique, sont sous surveillance au service de réanimation, alors que trois sont décédés. « Il n'y a pas de remède contre la toxine botulique. Il faut une surveillance médicale soutenue par des soins respiratoires intensifs avec ventilation assistée. Les antibiotiques n'ont pas d'effet sur la toxine », a indiqué le directeur qui ne confirme cependant pas que les décès sont causés par la consommation de cachir avarié. « Il faudra s'adresser au ministère du Commerce », a rétorqué le responsable. Cependant, le troisième décès a suscité l'inquiétude parmi la population qui commence à boycotter ce genre d'aliment. Les spécialistes du laboratoire de l'Institut de Pasteur d'Algérie ont confirmé la présence d'une texture de botulisme après avoir réalisé des prélèvements. Pour le ministère de la Santé, qui confirme la présence de cette maladie, « le sérum prélevé sur les patients admis au CHU de Batna a montré avec toute la rigueur scientifique requise que ces malades étaient atteints de botulisme ». Des résultats que le ministère de la Santé a confirmés. « Chacun doit faire son travail, et il appartient aux scientifiques de déterminer la nature de cette maladie, ce qu'ils ont fait », a déclaré le conseiller du ministre de la Santé, Slim Belkessam.