Connu par le nom de son fondateur l'Imam Abdelhamid Ben-Badis, cet institut, inauguré par le président de la République le 16/04/2006, après l'achèvement des travaux de sa restauration, est dédié à l'enseignement des sciences religieuses et la maîtrise des dix lectures du Coran. La mise en place d'un programme de formation, destiné au grand public, s'est ainsi organisée autour d'objectifs pédagogiques spécialisés, à savoir l'apprentissage des techniques de lecture du Coran et d'autres disciplines telles que l'interprétation (tefsir) et la langue arabe. L'institut a connu depuis son ouverture l'inscription de 150 étudiants des deux sexes, intégrant des universitaires, des cadres de l'Etat, des fonctionnaires et même des femmes au foyer. L'enseignement de la lecture du Coran selon «warch an nafiâa» est le début du programme de cette formation qui durera 3 années au minimum en plus d'une série de cours de «Fiq'h». Une autre activité, purement estivale, est prévue les mois de juillet et août, afin de couvrir et donc rentabiliser la période des congés de la majorité des fonctionnaires. Il s'agit de la programmation d'une autre formation de courte durée dont la finalité est toujours l'apprentissage du Livre sacré. Le directeur de l'institut, M. Latraoui a soulevé, cependant, l'existence d'un ensemble de problèmes, faisant obstacle au bon déroulement de sa mission, notamment le manque d'un statut propre à l'institut. Il faut rappeler que malgré qu'il soit considéré, officiellement, comme «annexe à l'institut national des lectures» d'Alger, lié directement au ministère des Affaires religieuses, conformément à l'arrêté interministériel en date du 29/03/2006, l'institut se trouve dépendant, administrativement et financièrement, pour l'instant, de la direction des Affaires religieuses de la wilaya de Constantine. Le manque d'encadrement est également un problème qu'il s'agit de régler en urgence. L'ensemble des enseignants sont des contractuels qui ne sont disponibles que quelques heures par semaine. «On a besoin de postes budgétaires permanents», précise le directeur. L'institut Ben-Badis qui rayonne sur toute la région de l'Est algérien mérite d'être mis en valeur afin de renforcer son rendement et sa crédibilité.
Posté Le : 18/06/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Fouzia Boucheriba
Source : www.lequotidien-oran.com