L'instance de Ben Salah entre la loi du nombre et la chaise vide de l'opposition

Le pouvoir a promis de prendre en considération les propositions de la majorité dans les réformes politiques qu'il prépare. Mais sur quelle base cette majorité sera sélectionnée dans la mesure où l'instance de consultations a invité plus de 250 participants, entre partis politiques, personnalités nationales, associations et organisations, dont la plupart n'a aucun poids dans la société et est absente sur le terrain.Le pouvoir a, en effet, fait preuve d'ouverture lors de ces consultations, puisqu'il a reçu depuis le début des réunions le 21 mai, plus de 40 invités appartenant à des partis, organisations, associations, personnalités entre autres, et a déclaré qu'il prendrait en compte les propositions de la « majorité » pour l'élaboration de la réforme constitutionnelle et des autres lois. La question qui se pose néanmoins est de savoir si « la majorité » veut dire celle représentant le parlement monopolisé par le FLN, le RND et le MSP, ou si le pouvoir aura recours à la loi du nombre au vu du grand nombre d'invités à la table d'Abdelkader Ben Salah, et l'utilisera comme une majorité représentant la scène nationale. La liste des invités à ces consultations « plus de 250 invités », indique pour l'instant que la majorité d'entre eux ont d'une manière ou d'une autre fait partie du pouvoir et sont donc considérés comme des partisans du pouvoir, ce qui signifie que la balance penchera en faveur de celui-ci lors du recensement des voix. Les consultations ont démontré que la question du changement de pouvoir de présidentiel à parlementaire est l'un des points essentiels, puisqu'il y a deux camps, le premier appelant à cela, et le deuxième pour le statuquo, nous connaîtront alors bientôt le quel le pouvoir choisira, la loi du nombre ou la logique démocratique.