Algérie

L'installation du dialogue, une priorité



Entre les promesses du nouveau président, Abdelmadjid Tebboune, de répondre aux aspirations du Hirak à travers un dialogue national regroupant toutes les personnalités nationales et le refus des protestataire d'adhérer au dialogue sous prétexte de crise de légitimité, la situation politique nationale demeure à la case départ.Pour le président du Syndicat national des praticiens de la santé publique et de la Confédération des syndicats Algériens, M. Lyes Mérabet, le temps est au dialogue devant l'urgence de la situation actuelle qui affecte tous les secteurs confondus. Lors de son intervention hier sur les ondes de la chaine III de la radio nationale, le syndicaliste M. Mérabet considère que les problèmes constatés dans divers secteurs d'activité, sont étroitement liés à la question politique. Ces problèmes, a-t-il ajouté, ne pourraient être réglé qu'à travers un dialogue mené dans un climat apaisé, « dans la diversité et non pas l'adversité », a-t-il poursuivi. M. Lyes Mérabet assure relever chez les Algériens, un besoin de commencer à discuter, « loin des tensions », saluant au passage la libération de détenus d'opinion, un effort, dit-il, qui doit être maintenu. Concernant le rôle que pourrait jouer la Société civile dans le processus de dialogue et de changement, l'intervenant rappelle que celle-ci a été écartée au bénéfice de « partis politiques, de courtisans, d'affairistes et d'opportunistes ». Pour lui, la Société civile ne pourrait à elle seule apporter des solutions à la crise majeure que traverse le pays. Pour autant, il n'en relève pas moins que la situation est en train d'évoluer après, note-t-il, l'élection d'un chef de l'Etat et l'installation d'un gouvernement, des situations dont il estime qu'au travers desquelles il est possible de « construire les éléments d'un changement ». Du nouveau président, il observe qu'il a « la lourde responsabilité » d'ouvrir la voie à un espace de dialogue inclusif et à garantir que les solutions qui y seront proposées puissent être appliquées sur la base d'échéances définies. Pour ce qui est des promesses énoncées par le président Tebboune de contribuer à la création d'une Société civile « forte et soutenue », l'intervenant rappelle que celle-ci ne pourrait exister sans liberté d'expression. Il a ajouté dans ce sens, que le pouvoir doit « lever la main » sur tout ce qui a trait à la vie politique et sociale et de laisser le libre choix aux citoyens de s'organiser « sans interférences ». A ce propos, M. Merabet déclare attendre du ministère du Travail qu'il reconnaisse l'existence de la Confédération des syndicats Algériens, créée tout récemment, dont il assure la présidence, et dont le dossier, précise-t-il, est en attente depuis le mois de novembre 2018. Par ailleurs, le président de la Confédération des syndicats Algériens souhaite que la nouvelle Constitution attendue prenne en compte la pluralité syndicale et qu'elle protège sa liberté d'exercice. Mais autant pour les syndicats, que pour les partis politiques, il juge que la scène politique qui a, jusque-là accompagné leurs activités, est à « reconfigurer ».


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