Algérie

L'installation du bureau de l'assemblée reportée La crise du FLN s'invite à l'APN



L'installation du bureau de l'assemblée reportée La crise du FLN s'invite à l'APN
Si la désignation des représentants du RND au sein des structures de l'Assemblée populaire nationale (APN) s'est déroulée plutôt dans le calme, au FLN, parti majoritaire, c'est le clash. Un clash sans précédent qui a abouti au report pur et simple, jeudi, de la séance plénière consacrée à l'installation du bureau de l'assemblée.Une première dans les annales du parlementarisme algérien de l'ère du multipartisme. Le FLN, sans secrétaire général depuis près de six mois, «transpose» sa crise dans l'hémicycle Zighoud-Youcef. Prévue pour être expédiée «en cinq sec», avant de passer aux ultimes questions orales avant le congé estival qui commence demain pour les députés, l'installation du bureau de l'APN n'a pas eu lieu. Et pour cause.
Le FLN, aux abonnés absents pour la première fois, n'a, pour ainsi dire, pas présenté ses candidats. Abderrahmane Belayat, qui gère les affaires courantes du parti, a imposé les siens dont la liste a été adressée au président de l'APN, Larbi Ould Khelifa, alors que Tahar Khaoua, chef du groupe parlementaire, avait préétabli la sienne, contestée par la direction «provisoire» du FLN.
Comme la mésentente entachée par quelques échanges de procédés et propos peu protocolaires au sein et en dehors de la chambre basse, apprend-on, la présidence de l'APN ne pouvait que constater les dégâts et procéder sine die au report de la séance, qui devait être protocolaire, «à une date ultérieure», c'est-à-dire logiquement, à la prochaine session d'automne du Parlement prévue en septembre, le temps que les choses s'éclaircissent davantage au FLN.
Ayant retenu les leçons, Abderrahmane Belayat, affirme-t-on au niveau de la direction, a procédé à des consultations larges notamment avec les membres du bureau politique avant de désigner de nouvelles têtes non encore contaminées par la logique de la chkara, (Lebid, chef du groupe, Mme Bourouis, vice-présidente') alors que Tahar Khaoua a «reconduit» dans sa liste, un certain Baha Eddine Tliba, largement contesté, au poste de vice-président chargé des affaires administratives. «Belayat n'a aucune prérogative pour désigner les membres du FLN. Il n'est pas secrétaire général», lance Tahar Khaoua devant la presse.
Il affirmera que Belayat avait accepté le principe de l'élection avant de procéder à la désignation. Les députés ont refusé de rejoindre leurs places à l'intérieur de l'hémicycle qu'après une «assurance» écrite de Ould Khelifa stipulant le report de l'installation. Il a, de son côté, tenu à adresser une lettre aux députés du FLN leur confirmant «le report à septembre» du renouvellement des instances du parti «sous sa direction» à travers un vote et non une désignation.
Pour Khaoua, «la seule prérogative qui échoit à Belayat, qui a profité de l'absence du président Bouteflika, est de convoquer la session du comité central». Il accuse Belayat de «suivre un agenda précis» pour casser l'institution. La «casse» a effectivement eu lieu puisque le FLN est divisé encore une en deux. Abstraction faite de l'impératif électoral «interne», réclamé par Khaoua, pour la désignation des représentants du parti à l'APN, les enjeux se trouvent, à en croire certains députés, «en haut lieu».


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