Occasionnelle ou chronique, l'insomnie comporte son lot d'irritabilité, après une nuit saccadée de réveils ou d'une incapacité à refermer l'?il. Faute de sommeil réparateur, l'insomniaque affronte son quotidien avec une faiblesse morale et physique. La recherche de la cause est la première étape avant d'avoir recours à des somnifères. Glisser sous la couette et retrouver les bras de Morphée est tellement apaisant que nul ne peut s'en passer. Ce besoin physiologique de dormir, et surtout de bien dormir, est un répit nocturne important pour garantir à l'organisme un équilibre suffisant le lendemain. Il arrive cependant que ce processus de repos soit perturbé, ce qui écourte l'étendue nécessaire de sommeil (en moyenne huit heures pour les adultes). Des réveils en pleine nuit ou l'incapacité de dormir, c'est ce que les spécialistes appellent communément l'insomnie. Un trouble qui affecte de nombreuses personnes. Passager ou habituel, il malmène ceux qui en souffrent. Véritable cauchemar. D'où sa prise au sérieux comme un problème de santé publique. Loin s'en faut pour l'heure. En dépit de ses conséquences néfastes (sociales et économiques). Les spécialistes estiment que «le sommeil représente la moitié de la santé. Une attention particulière à ses troubles éviterait des dépressions et autres problèmes». Tout le monde vit une insomnie dans sa vie. Toutefoisalertent-ils lorsque les difficultés à s'endormir perdurent la chronicités'installe. Au delà de la fatigue physique et morale manifestées, des difficultés d'apprentissages s'illustrent notamment chez les adolescents. Il y a aussi risques d'accident de travail et de somnolence au volant. Cela peut aussi être la cause de problèmes de santé tels que des troubles gastro-intestinaux, des infections virales et des maux de tête. L'hypertension artérielle comme le diabète ne seraient pas à exclure des pathologies, selon des études récentes. Actuellement l'insomnie ne bénéficie pas d'attention particulière en milieu clinique. Elle est rarement évoquée, si ce n'est entre «collègues insomniaques ». En l'absence d'une formation assidue (même en pays développé) la prise en charge des troubles du sommeil demeure fragile et recours souvent aux gestes simples mais à la longue à risques, conséquences «de sevrage» : les somnifères dont la prise prolongée occasionne des dégâts.Par ailleurs les spécialistes parlent d'insomnie occasionnelle (inférieure à trois semaines), lorsque la personne est dans état de stress, de surmenage ou encore par des facteurs plus sociaux qui perturbent le quotidien (le décèsd'un proche, incertitude dans la vie professionnelle, séparation...). Une prise abusive de certaines substances excitantes (nicotines, alcool, caféine) pendant la journée peut influer sur le sommeil. «L'environnement est également pris en compte dans le dérèglement du sommeil. Alimentation, qualité de la literie,décalage horaire, lors d'un voyage par avion, télévision allumée le long de la nuit», expliquent-ils. Ces facteurs ne sont pas les seules causes sous jacentes. Certaines pathologies, dont notamment l'apnée du sommeil et les troubles psychiatriques empêchent les individus à dormir sans interruption. L'insomnie chronique ou passagère a ses symptômes, mais aussi des conséquences qui se manifestent fragilisant l'individu : difficile ensommeillement ou intermittent. Une sensation de fatigue vous saisit au réveil malgré plusieurs nombre d'heure suffisant, et cela perdure avec un état d'irritabilité. Au point que la personne éprouve des difficultés à se concentrer dans la journée. En matière thérapeutique les médecins alertent sur l'utilisation précipitée des médicaments. Un premier test simple, appelé l'actimétrie, technique enregistrant le rythme veille-sommeil permet en premier d'évaluer la qualité et la quantité du sommeil. En définitive le corps médical insiste : «L'insomnie est un symptôme pas une maladie ainsi cerner ses causes est la première étape à accomplir pour changer ou améliorer son hygiène de vie avant de se lancer dans la prise de somnifères.» Le patient insomniaque est appelé à consulter un médecin avant de recourir à des médications qui favorisent l'accoutumance ainsi que le cercle vicieux de l'insomnie chronique.N. H.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 15/02/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Nasser Hannachi
Source : www.latribune-online.com