Algérie

L'insistance sur les centres d'alertes précoces


Les études menées dans notre région montrent que les scénarios futurs du climat en Algérie mettent en évidence tantôt des pluies intenses de courte durée et tantôt des périodes de sécheresse prolongée. Salah Abed Sahabi, directeur de l'exploitation météorologique et de la climatologie à l'ONM, a récemment rappelé ce fait en citant à ce propos l'année 2023 qui a connu «un hiver et un printemps quasi-secs, contre des inondations et des pluies torrentielles enregistrées le mois de mai dernier, ce qui confirme que le climat en Algérie subit des changements». Hier après-midi, plusieurs wilayas du Sud du pays étaient affectées par une activité pluvio-orageuse, accompagnée localement de chutes de grêle, avec rafales de vent sous orages. Un bulletin météorologique spécial (BMS) émis par l'Office national de la météorologie, en avait averti les populations et les décideurs concernés. Les wilayas de Bordj Badji Mokhtar, In Guezzam, Tamanrasset et Djanet ont, ainsi, été placées en vigilance «orange» de 14h00 à 23h00, a souligné le BMS. Salah Abed Sahabi, qui est également membre de la Commission météo, du climat, de l'eau et des services et applications environnementaux associés (SERCOM) à l'Organisation météorologique mondiale (OMM), a recommandé la création d'un «centre d'alertes précoces multirisques devant regrouper l'ensemble des institutions en charge de la surveillance et la gestion des risques majeurs». Il explique que «la vague de chaleur intense qui a touché les wilayas du Nord du pays du 9 au 11 juillet en cours devrait amener l'Algérie à mieux se préparer pour faire face à davantage de phénomènes extrêmes». Une telle anticipation fait partie des objectifs du Plan national d'adaptation aux changements climatiques. La vague caniculaire ne doit pas faire oublier le risque d'inondations dans une situation de grande vulnérabilité des villes algériennes. La carte des sites inondables qui avaient été recensés sur le territoire national a certainement fait l'objet d'une actualisation, particulièrement pour les sites qui présentent un risque très élevé, et un plan d'action avait été élaboré pour 30 sites pilotes. Les spécialistes insistent sur le caractère aléatoire du phénomène des inondations sous l'effet de facteurs divers qui sont difficilement prévisibles. Cela signifie qu'il faut se préparer à l'éventualité de la combinaison de ces facteurs divers avec la force des pluies torrentielles. Ce qui n'est pas le cas s'agissant de facteurs faciles à éradiquer comme la prolifération des mini-décharges sauvages permanentes, telle celle qui est accolée aux marché Reda Houhou, en plein Alger-centre.
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