Le nomadisme était une autre contrainte sélective, les déplacements imposant de rudes efforts aux poulains, aux juments pleines ou suitées d'un point d'eau à l'autre, avec de grandes distances à parcourir d'une ressource alimentaire à une autre. Seuls survivaient les plus forts, même si l'homme pouvait atténuer les effets de cette sélection naturelle : les chevaux y gagnaient en sécheresse, en vigueur, en cachet, en noblesse. La sélection humaine était utilitaire : il s'agissait de produire un cheval de guerre et de razzia. Les beautés du modèle des chevaux n'étaient donc pas gratuites, mais correspondaient à l'usage désiré. Notons que les chevaux étaient aussi sectionnés pour la parade et les jeux : cette autre sélection dirigée n'était cependant pas la principale. Bonne charpente, équilibre avec un long balancier, sens éveillés (et physionomie expressive, donc), dos court et fort, très porteur, grande capacité respiratoire, tissus trempés et peau fine, excellent aplomb et pieds durs, aptitude aux démarrages foudroyants et donc fort influx nerveux, galop étendu. Le monde vit, par la proximité qu'il établissait avec l'homme, aussi modèle de type arabe, le cheval dépendait largement de l'homme pour sa nourriture, vivait parfois sous la tente, mais toujours en contact de la famille, tout en restant libre. De la, un développement des capacités mentales de l'Arabe, du type par exemple de celui qui permet à nos animaux de compagnie le partage de notre existence. Pour qui connait l'Arabe, cela en fait un cheval différent des autres, en bien le plus souvent. Mais attention ! Ce cheval devine mieux l'homme que tout autre ! Et ses capacités de compréhension ne pardonnent pas les erreurs. La structuration de l'élevage, enfin, dans le cadre religieux et culturel, a favorisé la naissance de ce que l'on tient pour la première race constituée. La sélection sur l'obéissance était aussi encouragée. Toutes nos sources arabes anciennes décrivent, souvent de façon très poétique, bien plus de qualités fonctionnelles et psychiques que des qualités esthétiques... « Il était jugé en action, sur sa résistance à la fatigue, à la faim, à la soif, sur sa maniabilité à la guerre, son courage à la chasse, son dévouement et son obéissance à son maitre.
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Posté Le : 27/02/2012
Posté par : archives
Ecrit par : Horizons
Source : www.horizons-dz.com