Algérie

L'insécurité règne



ça urge dans le secteur de la santé
Le secteur de la santé étant malade, la gangrène s'est métastasée en infectant sérieusement et irrémédiablement l'administration.
«Nos élus siégeant à l'intérieur de somptueux bureaux sans daigner bouger le petit doigt pour mettre fin au calvaire multidimensionnel que nous endurons». Telle a été la petite phrase qui a émané de la majeure partie des employés des annexes municipales décrivant l'insécurité et le climat de tension qui règnent en maîtres des lieux à longueur de journées, d'où des mesures prises par ces derniers en paralysant l'ensemble des services communaux en signe de dénonciation de la passivité de leurs chefs, mais aussi pour les interpeller aux fins de se pencher sur ce sérieux problème en décidant des mesures idoines à prendre dans le but de stopper cette agressivité, très verbale et parfois physique, à laquelle font faces seuls ces employés déplorant le fait «de ne plus savoir à quel saint se vouer». Il s'agit très précisément des agents d'administration des annexes 1, 2, 3 de Belgaïd et les trois autres de Sidi El Bachir qui menacent de ne plus se laisser faire ni de supporter les foudres de ces quelques citoyens les pressant sous les injures et invectives, en se présentant pour se faire délivrer leurs documents administratifs. «Ce n'est que trop. Nous n'en pouvons plus», déplore un agent d'administration du sexe féminin les larmes aux yeux affirmant avoir fait, à maintes reprises, l'objet d'insultes et de traitements dégradants émanant de certains citoyens, ne trouvant rien de mieux à faire pour dénoncer leur calvaire, eux aussi, que de «nous descendre en flammes en nous traitant de tous les noms d'oiseaux au moindre retard dans la délivrance des documents qu'ils sollicitent». Une telle phrase résume tout le mal subi par ces employés qui n'attendent rien de plus qu'un petit geste émanant de leurs responsables hiérarchiques, dont, entre autres le maire et ses lieutenants, pour intervenir, ne serait-ce que pour se solidariser, disent plusieurs employés, en se solidarisant avec «notre cause». «Nous sommes réprimandés à longueur de journée par des citoyens alors que notre maire est tout le temps absent», déploré une jeune employée expliquant que «la furie des citoyens est très souvent difficile à contenir». En attendant, ce calvaire se poursuit au fil des années et de surcroît à l'intérieur des annexes administratives municipales censées être gérées dans de très bonnes conditions de travail dont principalement la nécessité d'asseoir le calme et la sérénité. Si les employés de l'administration sont plus que décidés à faire valoir leurs revendications, les praticiens de la santé continuent à subir les affres de la bêtise humaine et les foudres de certains proches des malades. Râleurs qu'ils sont, ces accompagnateurs de leurs proches dans les structures sanitaires jugent, eux aussi et dans la majeure partie des cas, utile de pousser le bouchon à fond en laissant libre cours à leurs sentiments pour se livrer à la violence inexpliquée dans tous les cas et dans toutes les situations. Rien ne justifie le recours à la violence», déplore un médecin témoignant avoir assisté impuissant aux insultes subies par un de ses camarades lors d'une évacuation en urgence d'un patient victime d'un petit accident domestique. Autrement dit, le phénomène des agressions des personnels médical et paramédical prend des proportions alarmantes, et les pouvoirs publics restent passifs devant cette montée de violences au sein des structures de santé. Plusieurs cas sont énumérés dont principalement le saccage en partie qu'a fait récemment le service des urgences du CHU Benzerjeb de Plateau alors que les praticiens ont fait de leur mieux en traitant un malade ne présentant aucunement des signes graves suite à un accident dont il a été victime. Malgré la présence très perceptible des agents de gardiennage et leur intervention au moindre fait anormal, assumer la garde de nuit est devenu un véritable coupe gorge chez plusieurs médecins et infirmiers, notamment les urgentistes. En somme, la communication et la bonne écoute ont disparu cédant place à la langue des insultes et très souvent à des agressions physiques. Le secteur de la santé et malade. Et voila que la gangrène s'est métastasée en infectant irrémédiablement l'administration. Quel est donc l'antidote applicable pour ne serait ce qu'atténuer un tel phénomène' Des citoyens, eux aussi, ont leur mot à dire en justifiant des faits n'ayant pas lieu d'exister si ce n'est le comportement de certains agents et infirmier qui, usent et abusent, en s'adonnant à la paresse dans l'accomplissement de leur devoir.
W.A.O.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)