Algérie

L'insécurité hante les établissements scolaires



L'insécurité hante les établissements scolaires
Des enseignants dénoncent les dures conditions de travail dans des classes, où des élèves viennent au cours, parfois soûls, et souvent armés de couteaux et d'épées.Ils sont plus de 12000 habitants dans la commune de Âyoun El Âssafer, communément appelée El Qaria, à subir les affres de l'insécurité et de la criminalité, sans aucune présence des services de sécurité ; ni de brigade de gendarmerie, ni d'aucun corps constitué. Depuis maintenant plusieurs années, dans cet ancien village agricole, qui a accueilli tous les habitants des anciens bidonvilles de la ville de Batna, le nombre d'agressions, de rixes et de violences augmente de manière exponentielle.La vie quotidienne de ces habitants tourne au cauchemar et contamine de facto les établissements scolaires. En effet, ces derniers subissent une situation de crise qui s'est manifestée par un mouvement de protestation général, dimanche passé. Les parents d'élèves, en colère, ont observé un sit-in devant l'établissement du village, avant de forcer le passage et d'y entrer, pour dénoncer l'insécurité totale à laquelle sont exposés les élèves et qui a eu comme conséquence l'absence de 20 enseignants sur un total de 34. Ceux-là refusent de travailler dans de telles conditions. « L'année passée, les élèves apportaient des couteaux et même des épées dans leurs cartables. Ils entraient en classe parfois soûls », a dénoncé un des professeurs interrogés.Ensuite c'est au tour du lycée. Ouvert l'année passée, il a eu son lot de violence : agression d'une enseignante et bagarres entre élèves à l'arme blanche, vandalisme, indiscipline, insultes à l'encontre des enseignants, etc?Un sit-in de ces derniers a été observé, dimanche matin pour protester contre cette grave situation. En outre, le lycée possède deux directeurs : une directrice sanctionnée et transférée qui refuse de partir et un directeur nouvellement désigné, qui n'a pas pu prendre les rênes de l'établissement. Une situation ubuesque qui n'est pas sans conséquences. Des enseignantes nouvellement désignées ne disposent d'aucun document d'installation.Selon ces dernières, elles travaillent dans l'illégalité et accusent l'ancienne directrice d'en être responsable. L'école prend bien sûr une grande part de responsabilité dans la violence. C'est à elle d'inculquer le civisme aux élèves, mais lorsque cette dernière est victime du manque de civisme, c'est toute la société qui en souffre.




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