Des localités de la wilaya de Tizi Ouzou sont livrées à l'insécurité, des assassinats et des enlèvements y sont souvent enregistrés.L'absence d'une couverture suffisante en matière de structures de sécurité serait à l'origine de ce climat d'inquiétude qui règne dans ces communes, où la population est livrée à elle-même.L'insécurité et la violence gagnent de plus en plus de terrain, créant un climat de peur chez les villageois, notamment dans le sud de la wilaya de Tizi Ouzou, où plusieurs meurtres ont eu lieu ces derniers temps. Le 27 août, la daïra des Ouadhias, située à une trentaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya, a été le théâtre d'un drame qui a secoué la région. Il s'agit d'un policier qui a tué un commerçant à l'intérieur d'une quincaillerie, et ce, avant de se donner la mort à l'aide de son arme. Les raisons de cet acte demeurent toujours inconnues, alors qu'une enquête a été diligentée par les services concernés.Les deux victimes sont des gens de la daïra des Ouadhias, le policier habite la ville et le commerçant est originaire de la commune limitrophe, Agouni Gueghrane. Un autre cas similaire s'est produit le lendemain, sur la route d'Ath Kouffi, dans la commune de Bounouh, à Boghni, toujours dans le flanc sud de la wilaya. Une rixe tourne au drame à l'intérieur d'un débit de boissons.Cette dispute a provoqué la mort d'un jeune. Deux autres personnes ont été également blessées lors de cette bagarre. La situation devient de plus inquiétante. Cela sans parler des actes terroristes, les groupes armés faisant leur apparition à travers des faux barrages pour racketter les citoyens et perpétrer des enlèvements de commerçants et d'industriels.Les villageois ne cessent de crier leur ras-le-bol à travers des actions de rue pour exiger l'implantation des structures de sécurité dans leur localité. Il est utile de rappeler que plus de 50 kidnappings ont été enregistrés dans les communes du sud de la wilaya, comme Maâtkas, Boghni et les Ouadhias, ainsi que Ath Zmenzer, où la population a à maintes fois, organisé des rassemblements devant le siège de la wilaya pour exiger l'implantation de structures de sécurité dans cette commune, où on a dénombré des rapts et plusieurs agressions ainsi que des assassinats.Par ailleurs, d'autres régions de la wilaya de Tizi Ouzou n'ont pas été épargnées par le phénomène, puisque les citoyens de Boudjima, une commune située à 25 kilomètres au nord du chef-lieu de la wilaya, ont organisé, le vendredi 28 août, une marche contre la violence. Celle-ci s'est ébranlée du siège de l'APC et a pris fin au cimetière du village Afir, où une gerbe de fleurs a été déposée sur la tombe de Moh Saïd Boussaba, un jeune tué à l'arme blanche l'année dernière. Et pour rendre hommage au défunt, à l'occasion du 1er anniversaire de sa disparition, et dénoncer par là même ce genre d'actes, les amis du regretté ont également mis sur pied un programme d'activités sportives dans la commune pour dire non à la violence.
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Posté Le : 09/09/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Hafid Azzouzi
Source : www.elwatan.com