Algérie

L'insalubrité, l'anarchie et la construction illégale progressent



L'insalubrité, l'anarchie et la construction illégale progressent
A l'approche des grandes chaleurs, moustiques et rats envahissent les aires d'habitation.Depuis plusieurs années, les habitants de la cité des 216 Logements, dans la commune de Bordj El Kiffan, font face à des problèmes d'environnement car l'anarchie envahit chaque jour un peu plus leur cadre de vie.Après avoir acquis, il y a plus d'une vingtaine d'années, leur logement, dont le maître d'ouvrage est l'ENPI (ex-EPLF), les propriétaires font des va-et-vient dans les services concernés pour se faire délivrer leur acte de propriété. En vain.«Nous sommes en possession uniquement d'une attestation de vente et nous avons tout payé, mais le promoteur (ex-EPLF) ne veut pas nous délivrer les actes de propriété. C'est un droit qui nous permet de souscrire une police d'assurance contre une éventuelle catastrophe naturelle» attestent les propriétaires en colère qui ajoutent, par ailleurs, que la première tranche de logements a été livrée dans un état déplorable. «Il a fallu introduire une action en justice pour obtenir gain de cause, suite au constat de carence relevée contre l'ex-EPLF qui ne tient pas à exécuter la décision de justice» affirment-ils.Plus, certains locataires de la cité se disent étonnés de voir l'ex-EPLF leur signifier une majoration du prix de cession de leur logement acquis suite à des travaux supplémentaires «imaginaires», qu'elle n'a jamais entrepris.La cité où nous nous sommes déplacés offre, en effet, un spectacle de désolation qui n'est pas loin de l'état de bidonvilisation. «Il devait y avoir un mur de soutènement pour protéger notre site côté sud, qui comprend des blocs d'une centaine de logements, un aménagement extérieur dont un parking, une aire de jeux et un portail, mais rien n'a été réalisé, contrairement à d'autres blocs du voisinage de la même cité, dont la construction et les aménagements extérieurs répondent aux normes», fulminent les pétitionnaires qui ne comprennent pas les raisons de cette ségrégation dans la réalisation des logements, et qui renseigne on ne peut mieux sur cette propension à faire de la politique du «deux poids, deux mesures».Par endroits, le béton se dégrade, les infiltrations d'eau font leur apparition du côté sud de la cité au niveau des dix blocs de la première tranche, signalent-ils. Les problèmes rencontrés par les habitants sont nombreux à sérier. Ces derniers ne comprennent pas également que l'éclairage public fasse encore défaut dans leur cité.Il est défaillant. «S'il fonctionne un jour, la cité replonge dans le noir un mois et nos réclamations restent lettre morte au niveau des services de l'APC», tempêtent-ils. Une situation qui crée, selon eux, un climat d'insécurité et sans oublier la route à l'intérieur de la cité qui est impraticable car truffée de crevasses.Accaparement des espaces publicsAussi, l'insalubrité publique est la maîtresse des lieux dans ce site où les services chargés de la collecte des ordures ménagères n'opèrent que de manière occasionnelle. «A l'approche des grandes chaleurs, les moustiques et les rats envahissent les lieux et nos appels, à chaque fois, restent sans écho. A dire vrai, le cadre de vie prend chaque jour un coup dans cette cité, notamment la façade sud.Des magasins transformés en habitations, dont certaines ont été vendues ou sont sur le point d'être cédées, sans compter de l'accaparement des espaces dédiés aux aires de jeux pour enfants».«Nous avons attiré l'attention des pouvoirs publics, notamment le service d'urbanisme de l'APC, par le biais d'un courrier en date du 1er novembre 2013 pour arrêter cette expansion de l'anarchie, dangereuse, générée par les constructions illégales et l'état d'abandon que connaît notre cité. Mais pour notre plus grand malheur, les autorités concernées, chacune de son côté, se rejettent la balle, dégageant leur responsabilité. Elles ne semblent pas vouloir réagir, pour ne pas dire qu'elles se montrent laxistes (?). Elles préfèrent se cantonner dans leur léthargie, laissant l'incivisme dicter sa loi», disent les habitants en rogne qui, il va sans dire, restent impuissants devant cette anarchie dévoreuse qui gagne leur cité.




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