l'insalubrité indigne les résidants Bidonville Dessolier à Bourouba

L'insalubrité importune sérieusement les habitants de la cité Dessolier, dans la commune de Bourouba, qui se sont plaints de cette situation contraignante, mettant leur santé en danger.
En fait, faute d'un réseau d'assainissement efficace et adapté, les habitants de cette cité bidonville ont eu recours à des branchements anarchiques sur des réseaux d'assainissement ayant traversé leur cité ou à des fosses septiques pour évacuer leurs eaux usées. Une solution provisoire loin de régler ce problème épineux, notamment en cette saison chaude. «Le risque de maladies est évident, les allergies sont légion et les insectes pullulent sans qu'on puisse les éliminer. C'est infect et sale. Les fuites du réseau d'assainissement et les odeurs qui s'en dégagent nous rendent la vie insupportable», nous dira un habitant rencontré sur place. Notre interlocuteur a souligné que les habitants ont pu régler le problème de raccordement de leur foyer aux réseaux d'électricité et d'eau, mais ils continuent de souffrir des désagréments causés par le déversement des égouts.
«Les autorités locales ne s'impliquent pas suffisamment et nous laissent souffrir dans ces taudis insupportables», souligne un jeune citoyen. «Sinon, comment justifier le fait que nous soyons abandonnés dans cette cité de tous les maux ' Outre la saleté et les puanteurs, nous sommes tenaillés par l'exiguïté et le mauvais regard des autres», s'indigne un autre résidant. Il est à préciser par ailleurs que le bidonville Dessolier est constitué de près de 1000 baraques. Certains y habitent depuis l'indépendance, apprend-on des habitants. Classé parmi les sites précaires les plus peuplés et les plus anciens de la capitale, Dessolier reste toujours un «point noir» géant, dont l'éradication n'est apparemment pas pour demain.
D'ailleurs, nombreux sont les habitants qui craignent que leur séjour se prolonge dans ces taudis.
«Des responsables ont promis de nous reloger dans les plus brefs délais, cette cité étant prioritaire, des années sont passées, et rien n'a été fait», souligne un père de famille.