Algérie

L'INPV rassure : «le feu bactérien est totalement maîtrisé»



La propagation du feu bactérien, considéré comme la plus dangereuse maladie bactérienne des arbres fruitiers à pépins, a été totalement maîtrisée dans la wilaya d'Oran, a-t-on appris de l'annexe régionale de l'Institut national de la protection des végétaux (INPV) située à Misserghine. Cette maladie, qui a fait des ravages dans les wilayas du Centre du pays et en particulier à Tipaza où des milliers d'hectares de vergers ont été ravagés en l'espace de quelques semaines, avait été signalée au début juin dernier à Oran. «Des brigades mobiles de l'INPV ont été dépêchées sur le terrain pour contenir la propagation de cette bactérie. Nous avons également sollicité plusieurs laboratoires pour surveiller de près cette maladie. Il n'y désormais plus de danger pour les vergers de la wilaya», confie un responsable de l'Institut. La propagation rapide du feu bactérien a été possible grâce aux conditions météorologiques enregistrées durant le mois de mai dernier et caractérisées par des précipitations et un fort taux d'humidité. La bactérie responsable de l'infection, Erwinia amylovora, est un parasite réglementé contre lequel la lutte est obligatoire sur l'ensemble du territoire national de façon permanente. Cette bactériose représente une très grande menace pour l'arboriculture, en raison de sa très haute virulence: elle peut tuer un poirier en production en une saison. Dès le printemps, les insectes ainsi que la pluie et le vent peuvent disséminer la maladie d'une plante ou d'une culture à l'autre en entraînant des bactéries contenues par myriades dans les gouttelettes d'exsudat dégagées au bord des chancres, ou plus tard à la surface des pousses annuelles nouvellement infectées. Certaines espèces hôtes ont la propriété de refleurir tout au long de la période de végétation, accroissant ainsi considérablement le risque d'infection. La maladie est également transmise par l'homme, notamment à l'aide d'outils de taille qui sont contaminés par des bactéries. La maladie est reconnue suite au noircissement et dessèchement des floraux ou des pousses tendres (printemps et été) qui se recourbent en crosse. Les feuilles des parties atteintes semblent brûlées par le feu. Dans des conditions favorables (humidité), des branches entières peuvent flétrir et se dessécher en quelques jours.




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